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Projet Blackrock Chibougamau exige de la transparence

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Dans un communiqué émis le 19 janvier dernier, la mairesse de la ville, Madame Manon Cyr, se disait surprise et déçue d’apprendre par les médias que Métaux Blackrock songeait à implanter son usine de transformation de fer et de vanadium sur le site abandonné de Nutrinor, à Chambord.

Rappelant au promoteur que le gisement que compte exploiter Métaux Blackrock était situé sur le territoire de la municipalité et qu’un partenariat existait depuis deux ans entre la Ville et l’entreprise afin de faciliter le démarrage de cette mine, la mairesse n’a pas manqué d’afficher son mécontentement face au peu d’information sur l’avancement du projet fournie par Blackrock.

« Un comité aviseur, formé d’élus et de citoyens de Chibougamau, Chapais, Mistassini et Oujébougoumou, se réunit régulièrement depuis deux ans pour échanger de l’information sur le projet. Toutefois, aucune information sur le projet Chambord n’a émané de ces rencontres, dont la dernière date de novembre dernier », de préciser Madame Cyr.

« Les retombées économiques de tout projet, qu’il soit minier ou industriel, doivent d’abord servir les communautés de notre région et nous devons tout faire en notre pouvoir pour en optimiser la réalisation. Les promoteurs du projet doivent donc démontrer plus de transparence », a-t-elle ajouté.

Bien que le projet soit localisé au sein du territoire sur lequel elle a jurisprudence, la Société de Développement de la Baie-James (SDBJ) n’a, pour le moment, aucun intérêt envers le projet Blackrock.

« Notre portefeuille minier ne peut inclure que des projets pilotés par des sociétés publiques. Or, Blackrock demeure toujours une société privée, malgré ses intentions de s’inscrire en Bourse, un projet qu’elle a reporté au cours de l’année dernière », précise Pierre Folco, directeur du portefeuille minier de la SDBJ.

Malheureusement, nos appels auprès de la haute direction de Blackrock sont demeurés sans réponse. Pourtant, si l’on se fie à l’information contenue sur le site Internet de l’entreprise, le projet semble des plus intéressants. Le minerai de fer que l’on retrouve au Lac Doré contient de la magnétite (fer) à une concentration d’environ 35 %, de l’ilménite (titane) à 17,4 % et du vanadium à 0,5 %, selon la dernière étude de faisabilité rendue publique en 2002. Blackrock avait tout d’abord l’intention d’extraire le fer enrichi de vanadium pour l’exporter en Chine. Devant s’amorcer en 2014, l’extraction a été repoussée, vue la chute du prix du fer.

En novembre dernier, l’entreprise annonçait son intention d’ajouter une fonderie pour traiter l’ilménite et produire une fonte de première fusion de type Pig Iron ou Titanium Slag, qu’on utilise dans les aciéries. Ce projet exigeait toutefois des déboursés additionnels de 200 à 300 M$.

Ayant déjà dépensé 65 M$ dans le projet, grâce à l’apport de 40 M$ de son partenaire principal, la société chinoise Prosperity Minerals, d’une participation de 45 M$ de Ressources Québec et d’une entente valant 150 M$ d’un fonds Oman, Blackrock a aussi acquis 864 acres de terrains additionnels autour du site, en vue d’y construire une voie ferrée de 27 kilomètres reliant la mine au réseau ferroviaire du CN.

Des ententes avec Hydro-Québec et le port de Grande Anse, d’où seraient expédiés les 3 millions de tonnes de concentré qu’on compte produire annuellement, sont également signées. Reste à savoir maintenant quand Blackrock mettra les choses en marche.

À suivre.

Saviez-vous que?

  • Ressources Québec a déjà investi 45M$ dans le projet Blackrock
  • On compte produire annuellement plus de 3 millions de tonnes de minerai

Liens Internet:

  1. Le projet BlackRock

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