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Sep

Prévisions salariales pour 2023 : de fortes augmentations; un nouveau sommet

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Une nouvelle enquête sur les prévisions salariales en 2023, dévoilée par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, révèle que les employeurs du Québec prévoient octroyer des augmentations salariales de 4,1 % l’an prochain. Légèrement supérieure aux prévisions pour l’ensemble du Canada, la hausse moyenne prévue au Québec est la plus élevée enregistrée depuis au moins 2008.

Ces prévisions se situent par ailleurs dans la continuité des augmentations salariales réellement accordées en 2022. En effet, selon les derniers sondages éclair provenant des firmes-conseils qui participent à l’enquête, l’augmentation moyenne des budgets variait entre 3,7 et 4,5 %.

« Les organisations jonglent avec une rareté de main-d’œuvre importante et largement répandue, ce qui continue de pousser les salaires à la hausse. L’inflation importante des derniers mois a également eu des conséquences sur les demandes salariales des travailleurs », explique Mme Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Autre signe de la pression sur la masse salariale : les budgets supplémentaires prévus par les organisations demeurent relativement élevés. En complément à leurs structures salariales, les organisations ont recours à ces budgets ponctuels notamment pour rajuster certains salaires en fonction du marché et fidéliser certains employés plus performants.

Mme Poirier estime qu’un feu jaune devrait toutefois s’allumer à cet égard : « Bien qu’il soit tentant d’utiliser ces budgets supplémentaires pour pourvoir un poste plus rapidement et répondre aux besoins opérationnels du moment, les organisations devront demeurer vigilantes pour ne pas causer à moyen terme des effets indésirés sur l’équité interne et la rétention de l’ensemble de leurs employés ».

Grande variabilité entre les secteurs d’activité

La variabilité des prévisions est assez grande entre les secteurs d’activité économique du Québec, avec des écarts de 1,8 % entre maximum et minimum.

Le secteur des technologies de l’information et des communications arrive en tête (+ 4,9 %), suivi de près par les services professionnels, scientifiques et techniques (+ 4,5 %), ainsi que par le secteur de la fabrication (+ 4,3 %).

À l’inverse, des augmentations plus modestes – mais dépassant néanmoins les 3 % – sont prévues dans les administrations publiques (+ 3,1 %), les services publics (+ 3,6 %) ainsi que les arts, spectacles et loisirs (+ 3,6 %).

PME sous pression : miser sur l’agilité

Consciente que les PME n’ont pas toujours la même capacité de payer que les grandes organisations, Manon Poirier recommande aux petites et moyennes entreprises de mettre à profit la flexibilité qui les caractérise et de miser sur leur offre globale de rémunération : « Pour tirer leur épingle du jeu, ces entreprises peuvent mettre en œuvre des stratégies agiles d’expérience employé qui tiennent compte de leurs réalités. Elles peuvent par exemple miser sur la conciliation travail-vie personnelle, la reconnaissance et s’assurer de donner un sens au travail de leurs équipes ».

« Les gestionnaires jouent un rôle de premier plan sur la rétention et l’engagement de leurs employés. Pour mieux communiquer et valoriser leur offre globale de rémunération, ils gagneront à être accompagnés », conclut Me Poirier.

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