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Premier Tech investit 150 millions en recherche et développement

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L’entreprise, qui exploite maintenant 20 tourbières et 10 usines d’ensachage et de tamisage de la tourbe à travers le Canada et dans le monde, emploie environ 1 500 personnes.

Son troisième plan de recherche et développement fera éclore plus de 150 nouveaux produits de pesage et d’emballage, de tamisage et de triage, de traitement des eaux usées, de récolte de la tourbe, de procédés et de produits horticoles.

«Notre plan de recherche et de développement Essor fait, à toute fin pratique, partie de notre code génétique. On ne peut pas se voir autrement dans l’avenir sans ces plans de développement», décrit le président et chef de l’exploitation de Premier Tech, Jean Bélanger.

«Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, recruter autant d’employés relèvera pratiquement de l’exploit. Il faudra créer des alliances et des partenariats nouveaux pour trouver de la main-d’œuvre, sinon nous devrons faire face à une réalité malheureuse: exporter nos emplois. L’expansion de nos installations se fera en fonction du succès commercial de nos nouveaux produits», poursuit M. Bélanger, dont le chiffre d’affaires consolidé est de près de 300 millions$.

Premier investit d’ici cinq ans 80 millions$ dans ce nouveau programme. Les deux premiers programmes de R&D avaient nécessité des investissements de 65 millions$, permis la création de 80 produits et créé 500 emplois.

«Dans le secteur de l’horticulture et de l’agriculture, nous voulons développer des substrats à base de tourbe de troisième génération pour les professionnels de l’horticulture et de la production en serres avec des composés biotechnologiques, pour agir comme fertilisant non-chimique avec des effets bio-insecticides. Nous sommes la seule compagnie au monde qui intègre dans les substrats de tourbe des éléments qui tuent des maladies sur des bases naturelles. Ces produits ont été homologués aux États-Unis et le seront bientôt au Canada pour le marché professionnel. Notre marché dans ce domaine est à 90% aux États-Unis».

De nouveaux dispositifs de récolte de la tourbe seront aussi mis au point afin, notamment, de réduire les émissions de poussières lors de la récolte de la tourbe.

Équipements d’ensachage

«Nous sommes le premier en Amérique du Nord et le troisième au monde pour les équipements en emballage flexible industriel de 10 kilos et plus. Nous voulons développer une soixantaine de nouveaux produits dans l’emballage de produits organiques où notre compagnie Premier Horticulture est notre client, mais aussi pour les produits minéraux, chimiques ainsi que pour l’alimentaire humain et animal. On va lancer de nouveaux produits pour augmenter les cadences de production de 20 sacs-minute à 45 sacs/minute. Le marché de Premier dans ce secteur est à 75% aux États-Unis, 10 à 15% au Canada, le reste en Europe ou en Asie.

Technologies environnementales

Une cinquantaine de nouveaux produits seront développés dans le secteur du traitement décentralisé des eaux usées. «Nous avons installé 35 000 systèmes de traitement des eaux usées de type Ecoflow en Amérique du Nord depuis 10 ans. Nous voulons passer du traitement secondaire des eaux usées au traitement tertiaire pour une réutilisation de l’eau dans l’arrosage ou de l’irrigation (…) Par rapport à un système conventionnel de traitement des eaux usées (étangs aérés, réseau d’égouts…), la règle du pouce nous indique que l’installation d’un système alternatif est de 50% à 65% moins cher et d’environ 40% moins cher aux opérations».

Aussi la Chine

Après Shanghai l’an dernier, la firme louperivoise s’est associée à Weilong Eco International Co. pour la construction d’une usine de traitement des eaux usées utilisant la technologie BioSéquenceur (RBS), pour la zone industrielle Zhong Kai Hi-Tech de la ville de Huizhou, un des parcs industriels les plus prestigieux de la Chine.

Premier Tech aura la responsabilité de la conception et de la mise en place des équipements ainsi que la formation des opérateurs de cette usine, qui traitera 40 000 tonnes d’eaux usées par jour.

Le contrat de 1 million$ réalisé l’an dernier a permis d’ouvrir un bureau de ventes et d’ingénierie près de Shanghai. Trois ingénieurs chinois ont été embauchés et c’est grâce à leur présence que ce deuxième contrat a été signé. «Ce sont des marchés émergents. On va d’abord se faire la main à ce type de marchés internationaux pendant quelques années avant de prendre une décision sur une plus grande implication».

La Chine a annoncé des investissements de l’ordre de 225 milliards$ canadiens sur une période de dix ans en eaux usées.

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