Il y a une quarantaine d’années, les lubrifiants industriels se limitaient sommairement aux huiles d’engrenages et aux huiles hydrauliques. On utilisait même une simple huile-moteur pour les compresseurs. Mais la miniaturisation des composantes d’équipements industriels a complètement changé la donne. Chaque manufacturier stipule le produit, voire la gamme de lubrifiants à utiliser pour que la machinerie fonctionne de façon optimale.
Des pièces comme les servovalves, par exemple, nécessitent l’utilisation de fluides ultra-propres. « C’est la grande tendance qu’on observe depuis quelques années. Certains clients vont même filtrer une huile neuve avant de l’intégrer à la machinerie. Aujourd’hui, certains systèmes fonctionnent en circuit fermé pour éviter tout contaminant externe. On a donc avantage à utiliser une huile de qualité, une huile propre», souligne Daniel Talbot, directeur des ventes chez Crevier Lubrifiants, À Boucherville. Mais alors qu’il y a quarante ans, seules les huiles minérales constituaient la gamme, on a développé, il y a une vingtaine d’années, les huiles synthétiques, puis les huiles biologiques», souligne Daniel Talbot, directeur des ventes chez
Crevier Lubrifiants, à Boucherville. Mais alors qu’il y a quarante ans, seules les huiles minérales constituaient la gamme, on a développé, il y a une vingtaine d’années, les huiles synthétiques, puis les huiles biologiques.
« Généralement, les produits synthétiques seront utilisés dans des conditions extrêmes, par exemple pour un équipement utilisé dans le Grand Nord. Il faut que la machine puisse démarrer afin de ne pas endommager le boîtier d’engrenages, des dommages qui peuvent atteindre plusieurs milliers de dollars. Certes, une huile synthétique coûte plus cher mais, en fin de compte, le client économisera sur les coûts de réparation », précise Robert Maillette, directeur technique chez Crevier.
Par contre, de plus en plus d’entreprises, qui opèrent dans un milieu délicat écologiquement, utiliseront les huiles biologiques. Ces milieux exigent l’utilisation d’une huile qui se dégrade à plus de 60 % dans un maximum de 28 jours. « Aujourd’hui, ces huiles surpassent souvent les huiles minérales normales. Leur prix est par contre nettement plus élevé. Ces produits prennent plus de temps à développer. Manœuvrer une machine avec une huile biologique entraîne que l’on doive tenir compte de certains éléments, qu’on ignore avec une huile minérale », ajoute Daniel Talbot. Mais peu importe le rendement désiré, l’économie recherchée ou l’environnement dans lequel le fluide opèrera, une règle demeure : l’utilisateur doit primordialement respecter les recommandations du fabricant de l’équipement, s’il désire rentabiliser son investissement.
À Laval, chez Lubri-Expert, on ne doute pas que l’avenir des lubrifiants industriels passera par les synthétiques. « Actuellement, 90 % de nos ventes comptent des lubrifiants et huiles à base minérale. Mais les produits synthétiques prennent de plus en plus de place. Les huiles hydrauliques et d’engrenage représentent une bonne part du marché. D’un fabricant à l’autre, les recettes sont semblables. La principale différence tient aux additifs qui sont ajoutés au mélange de base. Le nerf de la guerre réside dans l’introduction rapide et à grande échelle des huiles synthétiques sur le marché. Leurs avantages sont nombreux : une durée de vie plus longue (de 2 à 6 fois) que les huiles minérales, un taux de friction 25 % moins élevé, ce qui procure une économie d’énergie appréciable ainsi que protection accrue de l’équipement », souligne Claude Gravel, représentant.
À Boucherville, la tribologie n’est plus un secret pour Lubri-Lab. L’entreprise développe une gamme complète de lubrifiants spécialisés qui répondent aux besoins industriels d’aujourd’hui.
Que ce soit pour protéger les pièces d’équipements exposées à la poussière (Block Aid), pour procurer des huiles synthétiques dédiées au graissage des engrenages ou aux systèmes hydrauliques (série Biotope), ou pour la lubrification des chaînes et câbles (lubrifiant CCL), Lubri-Lab est un produit reconnu.
Mais avec Pen Lub, qui pénètre les pores du métal, dissout la rouille, nettoie les graisses et la saleté, il s’agit d’une solution complète pour les moteurs, génératrices, équipements miniers, outils et systèmes pneumatiques en raison de ses propriétés diélectriques uniques.
On le constate donc, les produits sont variés, déterminés dans leur utilisation et de plus en plus performants, dans une industrie où le lobbying environnemental agit comme véritable chien de garde.
Saviez-vous que?
Les huiles synthétiques ont une durée de vie de 2 à 6 fois plus longue que les huiles minérales ?