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Pétrolia veut relever le défi de l’industrie pétrolière

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Le Québec importe chaque année la presque totalité des hydrocarbures nécessaires à son économie. Le coût de revient annuel de cette énergie atteint près de 12 milliards $, soit environ 158 millions de barils de pétrole brut et 200 milliards de pieds cubes de gaz naturel en provenance de l’extérieur sont utilisés chaque année au Québec.

Les besoins énergétiques du Québec ne sont pas principalement comblés par l’électricité mais par les hydrocarbures. 51% de la demande énergétique du Québec provient des hydrocarbures: 38% de pétrole et 13% de gaz naturel. 90% des besoins en pétrole de l’Est du Canada provient de l’étranger (Algérie, Irak, Arabie saoudite…) et 67% de la production canadienne est destinée à l’économie américaine. La découverte d’indices de pétrole et de gaz dans le territoire gaspésien, traversé par la chaîne des Appalaches, suscite de plus en plus d’intérêt.

«L’exploration ne s’est jamais jouée de cette façon au Québec. Il y a deux ou trois ans, il ne se passait rien ou presque rien en exploration. L’important était d’enclencher le mouvement et de trouver un premier réservoir de pétrole. Si on a une découverte majeure, les millions de dollars vont entrer», anticipe André Proulx, prési-dent du conseil d’administration de Pétrolia dont la cote se transige à la Bourse de Croissance TSX de Toronto depuis février 2005. En 2006, Pétrolia avait annoncé la première découverte de pétrole commercialement rentable au Québec (Haldimand).

Exploration

Les efforts financiers, à la mesure de la jeune industrie pétrolière québécoise, sont importants. Une somme de 20M$ sera investie d’ici cinq ans dans l’exploration et le développement de la propriété pétrolifère Bourque à 50km au nord-ouest de Gaspé.

Pétrolia et une société pétrolière – non identifiée – ont signé une entente qui représente les plus importants montants à être investis dans ce domaine ces dernières années en territoire gaspésien. En s’associant avec ce partenaire, Pétrolia, qui agit à titre d’opérateur des travaux sous la supervision d’un comité bipartite, vise à partager les risques et à bénéficier de l’expertise de ses partenaires.

«La conjoncture géologique de Bourque est favorable. La société pétrolière évalue chacun des puits à plus 1 000 barils de pétrole par jour qui est son intérêt. Mais on ne sait pas si ce sera 300, 660 ou 1 300 barils. On verra ce que vont donner les forages». La première phase des travaux comprend un levé sismique 3D qui couvrira 60km² ainsi que le forage d’un puits d’environ 3 000 mètres.

Nouvel actionnaire

La compagnie suisse Pilatus Energy s’est portée acquéreur de 10,54% de Pétrolia. «On voulait empêcher une prise de contrôle en provenance de l’Ouest canadien ou des États-Unis sur une société québécoise. Nous sommes toujours en recherche en financement pour faire entrer un autre groupe», déclare André Proulx.

L’actionnariat de Pétrolia est principalement composé de la société en commandite Sodémex (Caisse de dépôt et de placement), du Groupe Proulx, d’intérêts luxembourgeois et d’un homme d’affaires texan. Pilatus est une société privée dont l’actionnaire principal est un homme d’affaires d’Arabie Saoudite et qui regroupe Pilatus Energy (Oil & Gas) et Pilatus Ressources (Mining), deux compagnies basées à Zoug, capitale suisse du courtage des matières premières.

Pétrolia est une société d’exploration pétrolière et gazière junior qui possède des intérêts dans un domaine minier couvrant 15 000km² (3,7 millions d’acres) soit environ 18% du territoire québécois sous permis.

Situés majoritairement dans la Péninsule gaspésienne et sur l’île d’Anticosti, ces permis, considérés comme très prometteurs, représentent plus de 70% du potentiel pétrolier terrestre du Québec. La Société a 40,7 M d’actions en circulation et détient 2,2% des actions émises de Gastem en plus d’une encaisse de 11 millions $.

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