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Un des constats relevés par cette étude mettait en évidence la confiance manifestée par les dirigeants d’entreprises actives dans le domaine face au développement que connaîtrait le secteur. En effet, 91 % des entreprises voyaient l’avenir de l’industrie très florissant.

Toutefois, la crise économique mondiale n’a épargné personne et l’industrie de l’usinage en a également subi les contrecoups. La stabilité de l’industrie enregistrée en 2007 et 2008 laissait tout de même entrevoir de belles perspectives. Au cours de la deuxième année suivant l’étude du MDEIE, on enregistra même une certaine recrudescence en ce qui concerne les projets d’investissement.

L’incertitude économique qui a suivi a donc ramené tous les acteurs au point de départ. Les investissements sont bloqués et les affaires ralentissent.

Traditionnellement associée à l’industrie aéronautique, la sous-traitance en usinage n’a d’autres options que d’envisager une diversification de ses marchés.

Marmen a annoncé en mars dernier la construction d’une quatrième usine d’usinage, dédiée exclusivement aux petites et moyennes pièces.

Ainsi, on verra certaines entreprises se tourner vers des secteurs d’activité émergents, tel l’éolien, ou opter pour des secteurs plus traditionnels, comme l’industrie médicale. Bien que les perspectives demeurent assez bonnes malgré tout, choisir de telles diversifications de marché permettra à l’industrie de réduire considérablement sa dépendance à un seul secteur d’activité.

Selon Jean-Pierre D’Auteuil, responsable des relations avec les médias au ministère des Finances et de l’Économie (MFE), les ateliers d’usinage auront fort à faire au cours des prochaines années.

« Après avoir traversé une période de gel au niveau des investissements, les ateliers d’usinage doivent maintenant prévoir des sommes importantes afin de rajeunir leurs parcs-machines et ainsi maintenir leur productivité et leur compétitivité. »

Des défis à relever

Comme la plupart des secteurs d’activité dits traditionnels, l’industrie de l’usinage a de nombreux défis à relever. À l’instar de son parc d’équipements vieillissant, sa main-d’œuvre a grand besoin de se renouveler. Combiné au problème de rétention de la main-d’œuvre, le défi de recrutement auquel fait face l’industrie est omniprésent.

La transformation métallique, qui inclut les activités d’usinage, compte plus de 1 000 entreprises au Québec, employant 25 000 ouvriers et spécialistes et générant 3,5 G$. On doit donc parler d’un secteur d’activité très important pour l’économie québécoise. Et comme nous le démontrent les tableaux suivants, les besoins en usinage et les procédés sont des plus variés.

Afin d’attirer une nouvelle clientèle de travailleurs, l’industrie a donc recours à certaines initiatives telles que la formation jumelée à un emploi en milieu de travail.

Des entreprises comme Marmen, basée à Trois-Rivières et spécialisée notamment dans l’usinage de pièces hors normes, semblent obtenir de bons résultats.

« Notre programme Deviens machiniste s’étale sur treize mois, pendant lesquels les candidats retenus (entre 16 et 20) alternent études et emploi rémunéré, de semaine en semaine. Il s’agit d’un programme créatif et novateur de 1 800 heures grâce auquel nous trouvons réponse à nos besoins de main-d’œuvre en usinage, où l’esprit spatial, de fortes aptitudes mathématiques et une excellente dextérité priment », nous a confirmé madame Claude Mallick, chef du service du marketing et des communications.

Notons que cette formation mène à un DEP reconnu par le ministère de l’Éducation.

L’entreprise trifluvienne a d’ailleurs annoncé, en mars dernier, la construction d’une nouvelle usine dédiée exclusivement aux petites et moyennes pièces.Ce projet, qui sera complété dans les prochaines semaines, créera pas moins de 50 emplois permanents, signe que les investissements reprennent dans l’industrie.

SAVIEZ-VOUS QUE ?

  • La transformation métallique, qui inclut les activités d’usinage, compte plus de 1 000 entreprises au Québec, employant 25 000 ouvriers et spécialistes et générant 3,5 G$.

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