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May

Pénurie de main-d’œuvre: en moyenne 8 postes à combler dans chaque PME manufacturière

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L’étude révèle aussi que 83 % des répondants se disent préoccupés par les problèmes de recrutement de main-d’œuvre spécialisée, alors que la relève est un enjeu majeur pour les trois quarts d’entre eux. Depuis 10 ans, jamais ces chiffres n’ont atteint de tels sommets.

« À elles seules, les 500 entreprises interrogées par STIQ dans le cadre du Baromètre auront 4 000 postes à combler en 2019. Bien qu’il n’y ait pas de solution miracle, le contexte de pénurie pousse les entreprises à être plus innovantes dans le recrutement, à améliorer leurs pratiques de gestion des employés et à rendre leur organisation plus attrayante auprès des jeunes », mentionne Richard Blanchet, président-directeur général de STIQ.

Un secteur manufacturier en croissance

De façon générale, le secteur manufacturier a connu une croissance importante en 2018. Selon l’étude du Baromètre, réalisée auprès de 500 entreprises de 10 à 500 employés, 63 % des PME interrogées ont connu une augmentation significative de leur chiffre d’affaires par rapport à 2017, qui était déjà une année record pour bon nombre d’entreprises. De plus, après une relative stagnation de 2015 à 2017, les exportations internationales québécoises ont connu un essor en 2018, atteignant 92 milliards de dollars courants. Près de 80 %, des entreprises répondantes au sondage ont réalisé des ventes à l’extérieur du Québec en 2018.

Si les ventes se portent bien, il en va autrement du renouvellement de la clientèle. En 2018, seulement le quart des entreprises déclarent que plus de 10 % de leur chiffre d’affaires a été généré par de nouveaux clients. Ce pourcentage est à son plus bas niveau depuis 10 ans.

« À priori, cela pourrait apparaître comme une faiblesse ou un problème, mais ce n’est pas le cas selon les dirigeants de PME que nous avons consultés en groupe de discussion. Ils affirment que cela est le résultat d’un choix stratégique. Ils ajoutent que bon nombre d’entreprises éprouvent déjà des difficultés à remplir les commandes auprès de leurs clients actuels; elles n’ont pas le temps et les ressources pour développer de nouveaux clients », rapporte Monsieur Blanchet.

Technologies numériques : malgré des progrès, beaucoup reste à accomplir

La 10e édition du Baromètre révèle que les trois quarts des PME manufacturières ont intégré ou prévoient intégrer des technologies numériques à leurs processus. Les entreprises qui ont commencé leur virage vers l’industrie 4.0 ont connu une augmentation plus importante de leur chiffre d’affaires, sont plus nombreuses à embaucher et à exporter, sont plus innovantes et ont davantage recours aux partenariats avec d’autres entreprises.

« Le degré d’intégration des technologies numériques varie considérablement selon la taille des entreprises. Plus de 40 % des PME de 10 à 19 employés n’ont intégré/ne prévoient intégrer aucune ou une seule technologie numérique, contre seulement 15 % pour celles de 100 à 500 employés. Les plus petites entreprises accusent donc un important retard dans leur transformation numérique », souligne M. Blanchet.

Investir, une rentabilité démontrée

Le diagnostic est connu depuis longtemps : les PME manufacturières québécoises n’investissent pas suffisamment, ce qui affecte leur productivité et leur compétitivité. Pourtant, investir, ça rapporte ! Les entreprises qui investissent massivement en équipement, en R-D et en TIC sont plus nombreuses à connaître une importante croissance de leur chiffre d’affaires et à vendre à l’extérieur du Québec.

En matière d’innovation, la performance de nos PME est relativement bonne. En effet, dans une assez forte majorité (90 %), les entreprises ont réalisé une ou plusieurs actions innovantes au cours des trois dernières années. Encore une fois, les résultats du Baromètre sont concluants : les entreprises très innovantes sont plus compétitives que celles qui n’innovent pas, et ce, peu importe la taille de l’entreprise. Cela se constate notamment sur l’augmentation du chiffre d’affaires, les ventes à l’international et l’intégration des technologies numériques. Ces résultats se confirment d’année en année.

Le Baromètre industriel québécois a dix ans. Une décennie durant laquelle nous avons suivi, sondé et scruté de près la santé de nos PME manufacturières. Une décennie durant laquelle elles ont beaucoup évolué. Leurs compétences se sont accrues, elles innovent davantage, et, en majorité, elles ont entamé leur transformation numérique. Ces constats nous encouragent à regarder l’avenir avec optimisme.

Partenaire du Baromètre industriel québécois depuis de nombreuses années, Investissement Québec reconnait l’importance de l’initiative et se réjouit des résultats de la 10e édition.

« Le secteur manufacturier québécois joue un rôle essentiel dans la création de notre richesse collective. Chez Investissement Québec, nous en avons fait une priorité : nous nous efforçons d’appuyer nos entreprises innovantes qui prennent le virage 4.0, et qui se donnent les moyens de tirer leur épingle du jeu. Nous sommes encouragés de constater que le secteur connaît une croissance et que les entrepreneurs s’engagent sur la voie de l’innovation », soutient Guy LeBlanc, président-directeur général d’Investissement Québec.

Pour consulter l’étude complète : Baromètre-10e édition

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