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Jun

Pénurie de main-d’oeuvre dans l’industrie éolienne?

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L’industrie aura besoin de 320 nouveaux travailleurs pour répondre à toutes les tâches : de l’entretien à la soudure jusqu’à des postes en contrôle de qualité et à des techniciens en composite.

L’étude, réalisée avec la collaboration financière de la Conférence régionale des élus Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine et d’Emploi-Québec, a permis d’obtenir les réponses de 38 entreprises ayant des activités dans la région désignée de l’éolien (Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine et MRC de la Matanie).

Sans surprise, le métier le plus en demande sera celui de technicien en maintenance d’éolienne avec des besoins d’une soixantaine de travailleurs d’ici 2018.

« La demande de techniciens en maintenance est généralisée. Que ce soient les turbiniers, les propriétaires-opérateurs de parcs éoliens ou les entreprises sous-traitantes, tous auront besoin de travailleurs formés dans le domaine de l’opération et de la maintenance.

Si l’industrie éolienne n’a pas un nombre de suffisant de candidats, les conséquences économiques seront majeures pour l’industrie.

Or, les maisons d’enseignement peinent à recruter des jeunes dans les domaines techniques, ce qui laisse entrevoir une possible pénurie de main-d’œuvre », indique le directeur du Créneau éolien ACCORD, Dave Lavoie.

Selon M. Lavoie, il y aura plus de 400 techniciens en maintenance au Québec seulement en 2015. Ceux-ci travailleront auprès des turbiniers tels GE, Enercon, et Senvion, des propriétaires/opérateurs comme Cartier Énergie Éolienne, Northland Power et TransAlta ou de sous-traitants en opération et maintenance tels Vent de l’Est, Techéol et Suspendem.

Conséquences

Bien que des programmes de formation soient disponibles dans plusieurs établissements scolaires, la demande n’est pas au rendez-vous. Surtout pour ce qui est des techniciens en maintenance.

Si l’industrie éolienne n’a pas un nombre de suffisant de candidats, les conséquences économiques seront majeures pour l’industrie.

« Nos entreprises québécoises d’opération et de maintenance d’éoliennes, présentement en plein développement, vont devoir limiter leur croissance. Et la possibilité que des entreprises de l’extérieur du Québec viennent offrir leurs services sera grandissante », explique Dave Lavoie.

Plan d’action

Cette année, une quinzaine de candidats devraient compléter leur formation et un nombre équivalent en 2015.

« Des finissants en électromécanique et en maintenance industrielle pourraient combler plusieurs postes. Nous sommes confiants d’éviter une pénurie dans la maintenance d’éoliennes, mais il faut y consacrer beaucoup d’efforts pour y parvenir », poursuit Dave Lavoie.

Avenir assuré

Les emplois en usine et en construction vont se maintenir avec la mise en chantier des projets issus des 2e et 3e appels d’offres d’Hydro-Québec.

Ces chantiers se poursuivront au-delà de 2015 avec la réalisation des projets retenus dans le 4e appel d’offres de 450 MW (dont les projets sélectionnées seront connus en décembre 2014), l’entente gré-à-gré de 150 MW avec les nations autochtones de la Gaspésie et un développement de 200 MW réservé à Hydro-Québec Production.

Toutefois, rien n’est encore annoncé pour l’après 2018. La prochaine politique énergétique du gouvernement du Québec devrait baliser l’avenir des différentes filières énergétiques au Québec.

Selon l’étude, le secteur de l’opération et de la maintenance d’éolienne compte plusieurs métiers d’avenir en raison de la durée des contrats signés entre les propriétaires de parcs éoliens et leur unique client : Hydro-Québec.

Ces contrats d’une durée de 20 ou 25 ans assurent un emploi à long terme dans l’industrie, sans oublier la possibilité que ces parcs soient rééquipés de nouvelles turbines dans le futur.

Saviez-vous que?

  • Le métier le plus en demande sera celui de technicien en maintenance d’éolienne avec des besoins d’une soixantaine de travailleurs d’ici 2018?

Lien Internet:

  1. ACCORD Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
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