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Commençons d’abord par la définition de fonds de pension :

Un système de retraite doit valoriser la sécurité financière à la retraite dans son sens le plus strict, c’est-à-dire l’assurance d’un revenu de retraite suffisant et réaliste pour le plus grand nombre lorsque l’heure de la retraite sera venue. Rapport d’Amours.

Présentement au Québec, le déficit des régimes de retraite s’élève à près de 100 milliards de dollars1; ceci est un constat et non une vision imaginaire.

Contrairement à ce que certaines organisations peuvent prétendre, le problème des fonds de pension n’est pas politique: le problème des fonds de pension est mathématique; n’importe qui avec un boulier compteur primitif est en mesure de constater qu’on va finir par manquer de boulettes. En langage courant, cela veut dire qu’on va manquer de fonds dans le compte de banque pour faire les chèques.

Depuis une vingtaine d’années, on ne compte plus les entreprises, les municipalités, les villes et même des états en entier qui se sont retrouvés en situation catastrophique et qui ont dû, par manque de fonds, amputer de façon majeure les revenus de leurs retraités sans mentionner la perte complète de leurs revenus en certaines occasions. Des milliers de retraités, supposément bénéficiaires de régimes de retraite garantis ont vu leurs chèques coupés de 30 %, 40 % et même de70 %. Et on ne parle pas ici que de compagnies, mais aussi de gouvernements.

Ces situations tragiques sont survenues pour plusieurs raisons, entre autres:

  • L’insuffisance des contributions des participants par rapport aux promesses trop généreuses des régimes
  • La mauvaise gestion des fonds
  • L’utilisation de taux de rendement irréaliste par les responsables des placements
  • L’ignorance des effets de la démographie sur les prestations futures
  • L’utilisation outrancière des régimes de retraite à des fins d’enrichissement personnel.

Pour parer à l’implosion pure et simple de leurs régimes de retraite, plusieurs pays et états ont déjà revu leurs régimes et effectué des ajustements majeurs; les pays scandinaves, des états comme le Rhodes Island, le Nouveau Brunswick, des dizaines de villes et une multitude d’entreprises ont, en collaboration avec leurs employés et leurs organisations syndicales, apporté les changements nécessaires, dont:

  • Ajustement des contributions à 50 %-50 %
  • Possibilité d’annuler l’indexation des prestations
  • Possibilité de réduire les prestations en cas de crise majeure
  • Partage des risques (je dirais partage des responsabilités) avec les participants aux régimes

Croire que l’on peut travailler pendant 25 ou 30 ans et continuer à s’enrichir en s’amusant pendant un autre 35 ou 40 ans relève du mirage: cette chimère appartient dorénavant au passé; il est évident que la garantie mur à mur publicisée depuis quelques décennies n’était que cela: un mirage.

Si nous voulons préserver la sécurité de nos régimes de retraite, nous devrons tous, autant retraités que travailleurs actifs participants à un régime, comme tous ceux qui ne profitent pas de cet avantage, participer à la rénovation de nos régimes.

Une obligation d’effort collectif est nécessaire.

*1. Journal les Affaires 17 avril 2013

Pour plus d’information:

Michel Roy Planificateur financier*, Conseiller en sécurité financière Pour Les Assurances Boivin inc. et Groupe Action Financière Québec Représentant en épargne collective auprès d’Investia Services Financiers inc. Tél. : 418 624-0850 / mroy@monplanif.ca

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