L’annonce récente de la création d’un comité consultatif pour la mise sur pied d’une grappe industrielle de véhicules électriques et intelligents, combinée aux signes plus clairs que jamais d’une économie centrée sur les énergies vertes, pourrait bien faire du Québec l’Eldorado de l’or vert. Annoncée par la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, ce comité, piloté par Alexandre Taillefer de XPND Capital et Téo Taxi, regroupera des membres d’une quinzaine d’organismes et d’entreprises qui ont un vif intérêt pour le développement de technologies pour la mobilité électrique. Parmi celles-ci, il convient de mentionner des chefs de file important comme Bombardier (Transport et Produits récréatifs), Hydro-Québec et TM4, Autobus Lion qui a développé un autobus scolaire électrique et travaille à un camion de transport de marchandises lui aussi électrique, ainsi que Nova Bus et Prévost.
Le projet de grappe industrielle des véhicules électriques et intelligents aura comme priorité d’exercer un leadership et de favoriser le développement de ces véhicules et de leurs composantes, ici au Québec. Une vision économique d’avenir, mais d’un avenir encore plus présent qu’on peut le croire.
Il ne se passe pas un mois sans que je croise sur ma route une entreprise québécoise impliquée dans le développement de produits et technologies touchant les véhicules électriques. Que ce soit du côté des batteries, moteurs, contrôles, bornes de recharge ou encore de la fabrication et de l’assemblage de ces véhicules, commerciaux ou personnels, de plus en plus d’entreprises d’ici voient ce marché arriver sinon à maturité, à tout le moins suffisamment mûr pour s’y attaquer de front.
Le Québec a une occasion unique de prendre une position de leader dans ce domaine, à l’échelle canadienne, nord-américaine et même mondiale. Les joueurs clés sont ici, l’intérêt est en croissance exponentielle, notamment du côté des entreprises de transport, et les technologies sont suffisamment à point pour créer une masse critique d’utilisateurs.
Plus important encore, cette économie est moins dépendante des fluctuations des cours internationaux du pétrole ou des décisions en haut lieu de quelques joueurs comme c’est le cas pour l’industrie automobile. Une économie d’avenir, qui ne peut que s’accroître, et ce, malgré l’élection aux États-Unis d’un gouvernement peu favorable aux énergies vertes.
Pour la première fois dans son histoire, le Québec se voit présenter une opportunité de véritablement devenir un chef de file dans une économie technologique à forte capacité de croissance, une économie avec un énorme potentiel d’exportation. Et surtout, une économie créatrice d’emplois de qualité et bien rémunérés. Maintenant, imaginez si Québec et Ottawa subventionnaient cette économie comme on l’a fait jusqu’à présent avec l’industrie pétrolière ? Passer de l’or noir à l’or vert ? Oui, l’heure a sonné !