Aussi, les nouveaux produits ont eu pour effet d’augmenter le nombre de tonnes produites quotidiennement. On vise les marchés du Canada et des États-Unis avec cette nouvelle production. L’an dernier, le marché avait été de 15% canadien, 78% américain et d’environ 7% en Europe, mais les coûts de transport y sont plus élevés et les délais de livraison sont plus longs.
La fabrication d’un nouveau type de production, notamment le papier Equal Offset (EO) à l’été 2004, était un des buts de ces transformations. Aussi, l’usine a fabriqué du Alternative Offset (AO), les deux types principalement fabriqués et du papier de haute blancheur, tous des papiers spécialisés, demandé par des clients différents.
Ils sont maintenant plus nombreux, soit entre 200 et 220, comparativement à un nombre plus restreint pour l’ancienne fabrication. Les quantités commandées par chacun sont plus petites, explique-t-on.
Responsable des services d’entretien et de l’ingénierie, Robert Gareau explique qu’on a beaucoup plus de changements de commande à effectuer sur la machine. De plus, les nouveaux papiers sont beaucoup plus sophistiqués à fabriquer. «Ces nouvelles gammes exigent une rigueur technique de fabrication et une complexité supérieures», dit-il.
M. Gareau précise qu’on demande de 20 à 1 000 tonnes, comparativement à des commandes de 5 000 à 10 000 tonnes pour l’ancienne fabrication. «La fabrication de papier AO et EO peut s’appliquer dans des marchés inexistants. Nous développons, ouvrons de nouveaux horizons où nous pouvons affronter de nouveaux compétiteurs, avec nos procédés différents… Nos marchés sont en croissance, car nous offrons un avantage économique pour le client» dit-il, exemples et chiffres à l’appui.
Cet été, il déclarait qu’il reste encore des produits à développer concernant l’ensemble de la fabrication de la machine 14, même si le rodage est, dans les faits, complété depuis juin 2006.
En 2004, l’entreprise avait fermé la machine numéro 14 de la mi-avril jusqu’en juin, pour les importants travaux de transformation. Puis, commença la période de rodage des installations autrefois dédiées à la fabrication de papier journal, un marché en stagnation voir en baisse et que les études de marché n’identifiaient pas comme voie d’avenir.
La nouvelle phase des investissements débutés en janvier 2003, positionne l’usine almatoise pour longtemps. Initialement, ces travaux devaient être d’environ 183 millions $. Il y a plus d’une décennie, on avait des doutes, dans le milieu almatois, sur l’avenir de cette usine, à l’époque d’Abitibi-Price.
La machine no 14 produit plus de 60% de la production de l’usine employant près de 550 travailleurs. Cela indique l’importance qu’elle a pour cette municipalité d’environ 31 000 habitants.
M. Gareau souligne la bonne collaboration syndicale et des employés et ses conséquences positives: «Cela a permis de renouveler nos plans de pâte et réaliser divers projets, pour assurer un meilleur avenir à la papeterie, du moins la placer en bonne position… Il faut s’assurer des coûts de production à la baisse. Ils sont influencés par la variation du dollar, le prix du mazout et le reste. Avec la collaboration des gens, nos équipements nous permettent de faire face aux fluctuations du marché et de rentabiliser nos importants investissements».
Il y a 10 ans, des investissements majeurs de 180 millions $ avaient permis la mise en service de l’atelier de pâte thermo-mécanique, de l’atelier de désencrage et du système de traitement des effluents.