Le consommateur peut ainsi suivre les déplacements et le cheminement du lait à travers les étapes de la production. La traçabilité permet de découvrir les fermes d’où provient le lait, à partir de la date de péremption inscrite sur le contenant.
Grâce à cette clef, on peut ainsi obtenir les dates de traite, de cueillette à la ferme et d’embouteillage par la coopérative avant la livraison dans les épiceries, soit de la ferme à la table.
Nutrinor en a profité pour introduire un lait biologique entier à 3,8 %. Des études de marché démontrant que la clientèle qui recherche le bio est plus sensible que la moyenne à la provenance des aliments. Cela réfère aussi au kilomètre alimentaire, au respect des normes biologiques et aux motivations du producteur à se diriger vers le biologique.
À partir du site http://www.laitnutrinor.com, le consommateur peut non seulement suivre le chemin qu’a pris le lait de la ferme jusqu’à la table, mais aussi accéder à une panoplie d’informations sur les fermes ayant produit le lait. Chaque date de péremption réfère le consommateur à des lots de production et aux fermes dont le lait a servi à la production, à l’usine d’Alma.
Ainsi, il peut en apprendre sur les dates de traite des vaches, de ramassage du lait à la ferme et de transformation du lait à l’usine, les valeurs des agriculteurs qui l’ont produit ainsi qu’à des photographies. Le site donne en effet accès au portrait des fermes dont leur historique et leur motivation à prendre le virage biologique.
Il s’agissait de permettre au consommateur d’aller vers le producteur en lui donnant une information de première main, explique Paul Pomerleau, directeur de la division Produits laitiers et eau de source.
« On travaillait à ce dossier depuis la fin 2007 après avoir constaté que les consommateurs sont à la recherche d’informations sur leurs produits. » Se référant à l’amélioration de la technologie, M. Pomerleau croit que le site pourra être bonifié au fil des ans et à la faveur de l’évolution technologique. Il espère que beaucoup d’autres entreprises de toutes sortes de secteurs d’activité vont suivre la voie de la traçabilité.
Moins de la moitié du lait produit dans la région y est transformé. La plus grosse part est acheminée chez Agropur et Parmalat. Nutrinor demeure l’une des six dernières laiteries régionales en activité au Québec. La demande croissante pour des produits laitiers différenciés a récemment permis d’étendre la distribution de ses produits dans plusieurs régions du Québec.
Les laiteries régionales existant au Québec ont avantage à miser sur ce qui les particularise par rapport aux grands producteurs, croit Paul Pomerleau. Ainsi, certaines de leurs particularités sont à toutes fins utiles inimitables grâce à un volume moins grand traité. Elles permettent de répondre à des marchés de niche. Un exemple de marché de niche qui permet à la coopérative régionale de se différencier est la production d’un breuvage laitier moussant destiné au marché des bars et cafés offrant des cafés avec une mousse de lait. Cela s’est réalisé à la demande d’un distributeur montréalais,
Fin avril, Nutrinor a présenté une autre innovation soit son nouveau breuvage laitier «Le Complait», le premier de l’industrie laitière à combiner les bienfaits du calcium, des oméga-3, des probiotiques et des prébiotiques dans un même produit.
Présenté en avant-première au Salon international de l’alimentation (SIAL) qui se déroulait à Montréal les 21, 22 et 23 avril derniers, ce produit s’est démarqué en retenant l’attention des jurys et se qualifiant ainsi parmi les 10 gagnants du concours Tendances et Innovations Canada 2010.
Le Complait de Nutrinor fait partie de la catégorie des aliments fonctionnels, ce qui signifie qu’il contient des ingrédients reconnus comme ayant un impact positif sur la santé. En effet, une portion de ce breuvage fournit en moyenne à l’organisme 25 % plus de calcium que le lait régulier, 35 mg d’oméga-3, plus d’un milliard de bactéries probiotiques actives ainsi que 2g d’inuline, une fibre prébiotique naturelle provenant de la racine de chicorée.
Dans le plus récent rapport annuel de Nutrinor, rendu public au printemps, le dg Yves Girard souligne l’optimisation du traitement thermique et l’amélioration des procédés de lavage qui ont permis de faire passer la date de péremption de 24 à 28 jours pour le lait de base, «un sommet dans l’industrie pour du lait pasteurisé.»