Par Claude Boucher
La grappe industrielle des transports électriques et intelligents, Propulsion Québec, annonce la nomination de Michelle Llambías Meunier au poste de présidente-directrice générale. Madame Llambías Meunier vient donc prendre le relai de Sarah Houde, qui pilotait les destinées de Propulsion Québec depuis les débuts de l’organisation en 2017. Nous avons eu le plaisir de l’avoir en entrevue, alors qu’elle s’apprête à entrer en poste.
Détentrice d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion de HEC Montréal, Michelle Llambías Meunier occupait déjà le poste de vice-présidente aux opérations chez Propulsion Québec depuis février dernier. Et en tant que spécialiste des affaires publiques et gouvernementales, elle suivait l’évolution de l’organisme depuis un temps déjà. Elle vient prendre la relève de Sarah Houde, qui dirigeait Propulsion Québec depuis ses débuts et qui a su au fil des ans donner à l’organisation une envergure qui dépasse nos frontières. Michelle Llambías Meunier reconnait d’emblée qu’elle doit maintenant chausser des chaussures de bonne taille.
« Je connais Sarah depuis bien avant mon entrée en poste chez Propulsion Québec. Et j’ai collaboré avec Propulsion Québec quand j’étais au sein d’autres organisations. Je l’ai vu se bâtir brique par brique, et puis je pense que c’est un réel défi. Après, on arrive tous avec notre couleur, avec notre bagage, avec notre expertise. Je pense que Sarah, un des éléments sur lesquels elle a beaucoup travaillé, c’est de rallier un groupe de parties prenantes, un écosystème sur lequel on peut compter aujourd’hui. Et ça, c’est l’avantage qu’elle me lègue. Je pars avec un sac à dos qui a déjà plein de beaux outils. »
L’arrivée en poste de Michelle Llambías Meunier arrive à un moment charnière de l’organisation, alors que tout se cristallise autour des transports électriques et intelligents au Québec, notamment du côté de la filière batteries. Après six ans d’existence qui ont vu la création pure et simple de la grappe industrielle des transports électriques et intelligents, Propulsion Québec s’apprête d’ailleurs à amorcer une nouvelle planification stratégique à l’automne, pour clarifier ses orientations.
« Aujourd’hui, je pense qu’on doit s’assurer qu’on ait une pertinence pour nos membres, dans un contexte où il y a beaucoup d’autres organisations qui émergent, et où l’électrification des transports est le sujet de l’heure. Alors comment est-ce qu’on s’assure que nos membres, que notre base voit toujours cette valeur-là, nous trouve utile et pertinent pour qu’on puisse porter leurs intérêts, porter leurs voix aussi. »
Avec son équipe qu’elle qualifie de fabuleuse et dynamique, Michelle Llambías Meunier entend travailler sur trois axes principaux : la mobilisation, la représentation et l’accompagnement.
« J’aimerais pouvoir renforcer la représentation auprès des titulaires de charges publiques, des parties prenantes, pour faire entendre cette voix-là de nos membres, pour porter leur message. On est en compétition avec d’autres juridictions dans le monde, et si on veut garder cette longueur d’avance qu’on a, il faut s’assurer que les conditions gagnantes soient en place. »
La nouvelle PDG de Propulsion Québec souhaite aussi développer une culture de service client au sein de l’organisme, notamment en offrant aux entreprises membres un accompagnement encore plus personnalisé. Elle souligne aussi que Propulsion Québec devra s’impliquer encore davantage dans tout ce qui est lié à la filière batteries.
« Les membres doivent voir la pertinence et la valeur d’une grappe industrielle comme la nôtre. Je pense que notre survie en dépend. Donc notre défi c’est d’assurer cette pertinence-là, d’assurer qu’on offre une valeur ajoutée à nos membres, et ça, ça vient avec une forme de culture de service client qui doit être bien présente. »
Déjà très à l’écoute des entreprises membres, Michelle Llambías Meunier constate que les principaux défis auxquelles ces entreprises font face sont liés à la main-d’œuvre, aux chaînes d’approvisionnement et au financement dans certaines phases de développement d’entreprises.
Quand on lui demande pourquoi elle a choisi l’univers des transports électriques et intelligents, Michelle Llambías Meunier explique voir son parcours comme un entonnoir dont le principal fil conducteur est justement ce domaine.
« J’ai toujours travaillé pour des causes ou des organisations qui servaient quelque chose de plus grand que les profits d’une entreprise. Ensuite j’ai presque toujours travaillé en développement économique, j’ai une passion pour le développement économique. Et finalement, l’électrification des transports, parce que bien sûr je me préoccupe de notre environnement de la qualité de notre milieu de vie. Mais je pense que ça peut aller de pair avec l’économie aussi. Alors pour moi, c’était un choix naturel. »
Et si elle admet sans gêne ne pas être une experte en électrification des transports, elle souligne sa fierté de pouvoir compter sur une équipe qui, elle, possède une solide expertise dans tous les aspects de cette filière industrielle.
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