En effet, le gouvernement est au fait que les Canadiens se procurent des marchandises aux États-Unis, car leur prix est plus abordable qu’au Canada.
De nombreux cas pourraient l’exemplifier, mais prenons celui d’un distributeur américain qui importait de la Chine des gants de hockey sans qu’aucun droit de douane ne lui soit imposé. En revanche, un distributeur canadien effectuait la même action et devait payer des droits de douane de 15,5 %.
Par conséquent, il était plus avantageux pour un Canadien d’effectuer ses achats aux États-Unis, non seulement pour bénéficier d’un tarif inférieur, mais également pour utiliser son exemption personnelle, c’est-à-dire aucun paiement de taxes exigé par la douane canadienne, à son retour.
Les amateurs de patins à roulettes (droits de douane de 18 % au Canada et de 0 % aux États-Unis) et de planche à neige (bottes avec droits de douane de 17,5 % au Canada et de 0 % aux États-Unis.) peuvent aussi profiter de cette opportunité.
Devant les cas mentionnés précédemment, afin d’encourager les Canadiens à acheter au Canada, le gouvernement a éliminé les droits de douane sur certains produits depuis le 1er avril 2013.
Ceci se reflète dans le fait qu’une des stratégies du Canada est d’assurer l’équivalence du prix des produits importés au Canada et aux États-Unis. Le Canada s’engage donc, avec son Plan d’action économique, à surveiller et à harmoniser le taux de droits avec les États-Unis sur certains produits de consommation importés, favorisant par la même occasion l’économie canadienne.
Est-ce que cette mesure atteindra réellement son objectif ? Le doute s’impose lorsqu’on pense aux prix que les compagnies américaines peuvent offrir aux consommateurs grâce à leur pouvoir d’achat, beaucoup plus grand que celui des compagnies canadiennes.
De plus, les achats en ligne sont de plus en plus populaires et accessibles aux consommateurs. Des failles dans le système d’importation au Canada (par la poste et par messagerie) et le mode d’expédition des marchandises, qui permet aux clients canadiens d’éviter le paiement des taxes, ne contribuent pas à encourager l’achat national.
Malgré de nombreuses coupures au sein du gouvernement, ce dernier doit demeurer vigilant et s’assurer que les marchandises importées soient déclarées de la bonne façon, afin d’appuyer la mesure que le Canada a mise en place pour encourager les distributeurs canadiens.
Denis Gendron, SCD (Canada et USA) V.P. ventes, relations publiques et formation Dolbec Logistique International Inc. 361, rue des Entrepreneurs Québec (Québec) G1M 1B4 418 688-9115 dgendron@dolbec-intl.ca