La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dévoile un nouveau rapport de recherche portant sur la formation dans les PME québécoises. Selon les données de sondage, près de 1 PME sur 3 affirme investir davantage dans la formation formelle en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Cette proportion atteint près de la moitié des PME lorsqu’il est question de formation informelle.
« L’écrasante majorité des PME juge que la formation est un investissement important pour l’entreprise et qu’elle a un effet positif sur sa productivité. Dans ce contexte de pénurie de main-d’œuvre, elle joue un rôle crucial et stratégique pour les PME. Cependant, avec la surcharge de travail et les pertes de contrats causées par le manque d’employés, en plus de l’augmentation des coûts qui font pression sur le budget, la réalité des PME est particulière. Pour les aider à stimuler et à augmenter la formation, il faut réduire leur coûts d’exploitation et leur donner de la flexibilité. On sait que les mesures restrictives sont inefficaces et contre-productives », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Faits saillants du rapport de recherche :
« Il n’est pas surprenant qu’une importante majorité de PME souhaite l’abolition de la taxe sur la masse salariale de la « Loi du 1 % ». Cette politique s’apparente à une politique mur-à-mur qui, dans certains cas, ne s’avère aucunement en adéquation avec les réalités financières ou les besoins d’investissements dans la formation de certaines entreprises. Une réforme de cette loi devrait figurer au menu du gouvernement », explique Francis Bérubé, directeur des affaires provinciales de la FCEI pour le Québec.
La communication : un élément clé pour la réussite des programmes
Les résultats de l’étude de la FCEI indiquent le peu de connaissance des programmes visant à soutenir les PME en termes de formation et de pénurie de main-d’œuvre. En effet, seulement le quart d’entre elles sont au fait des mesures existantes. C’est pour cela que la FCEI recommande au gouvernement de créer un continuum dans l’action gouvernementale auprès des PME pour les sensibiliser davantage et leur faire connaître les programmes et leur utilisation.
« Les mesures et l’action gouvernementale sont bonnes, mais il serait stratégique d’en faire davantage pour faire connaître les outils à la disposition de nos entrepreneurs. Nous offrons notre entière collaboration à la ministre de l’Emploi et au gouvernement du Québec pour y parvenir », conclut François Vincent.
Consultez l’étude de la FCEI intitulée Formation et pénurie de main-d’œuvre : Comprendre les besoins pour mieux outiller les PME.