Le gouvernement du Québec, en partenariat avec Orion Mine Finance et le Groupe Pallinghurst, confirme que l’offre soumise par les partenaires visant l’achat des actifs de la société minière Nemaska Lithium a été acceptée.
Une contribution gouvernementale initiale, qui sera versée par l’entremise d’Investissement Québec, pourrait atteindre 95 M$ sous forme d’équité d’une société par actions. Cette acquisition vise la relance des activités de l’entreprise tout en maintenant le siège social et le centre décisionnel au Québec. Par ailleurs, des sommes seront également réservées afin de procéder au remboursement partiel des créances de l’entreprise à même ses liquidités. Cette transaction, dont la clôture est prévue dans les prochaines semaines, marque un jalon important dans le développement de la filière industrielle québécoise de production de batteries de véhicules électriques.
« Le développement de la filière de la batterie pour les véhicules électriques est au cœur des priorités gouvernementales. Il est primordial d’implanter le plus de maillons possible de cette filière, allant de l’extraction des minerais à la fabrication de batteries, afin que le Québec puisse en récolter le maximum de bénéfices. Le projet de Nemaska Lithium estun projet stratégique pour le Québec et pourra contribuer à la relance économique. L’achat des actifs de Nemaska Lithium annoncé aujourd’hui permettra d’assurer une relance pérenne des activités de l’entreprise et de soutenir la filière québécoise de batteries de véhicules électriques. Cette annonce rappelle aussi l’engagement du gouvernement à soutenir la croissance de l’industrie minière et à conserver ici l’expertise dans le domaine fortement prometteur des technologies liées à l’électrification des transports.»
Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation
Le projet de Nemaska Lithium prévoyait la mise en service de la mine de lithium et d’un concentrateur à Whabouchi, dans le Nord-du-Québec, et la transformation du spodumène en hydroxyde de lithium de qualité batterie. L’entreprise a développé un procédé métallurgique novateur et breveté, qui repose notamment sur l’utilisation de l’électricité verte et renouvelable. Le procédé permet de produire du carbonate et de l’hydroxyde de lithium avec une technologie moins coûteuse que le procédé de fabrication traditionnel, ce qui permet le développement de composants de batteries à faible empreinte carbone. Ce projet est décisif pour le développement de la filière et l’attraction d’acteurs clés dans la conception de batteries de véhicules électriques au Québec.
Malgré des efforts considérables pour trouver une solution permettant d’offrir une forme de compensation aux actionnaires, petits et grands, il n’a pas été possible de conclure une entente dans le cadre de la restructuration du projet. La structure financière mise en place par l’entreprise et les nombreux dépassements de coûts rendaient une telle restructuration inévitable pour construire une base solide afin que le projet puisse aller de l’avant.
Ainsi, lors de l’acquisition des actifs, les investissements du gouvernement et de ses partenaires serviront d’abord à mettre à jour les études économiques et à reprendre les études d’ingénierie du projet. Les travaux viseront principalement la révision et la bonification de l’ingénierie de l’usine, qui transformera le concentré de spodumène en hydroxyde (sels) de lithium de qualité batterie. Une fois ces études réalisées, les partenaires procèderont à la levée du financement du projet pour lequel ils ont l’intention d’injecter jusqu’à 600 M$, y compris leur contribution initiale.