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Montréal n’est plus notre locomotive économique

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À elles seules, ces régions ont généré près du quart de la croissance de la productivité, une contribution pratiquement deux fois plus importante que leur poids économique.

En parcourant les conclusions d’une étude réalisée par le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal, j’ai été étonnamment surpris. Surtout que Montréal a toujours été la locomotive économique, le centre névralgique vital pour assurer notre croissance.

Ce n’est plus ça du tout. Bien au contraire. Montréal génère 15 % de la croissance de la productivité, soit le tiers du PIB de la province. Désagréable surprise. Mais il y a pire. Laval, deuxième ville en importance au Québec, enregistre même une croissance négative de 3 % depuis 2002.

C’est très inquiétant. Il faut se poser la question suivante : qu’est-ce qui ne va pas à Montréal? Si le cœur économique du Québec bat au ralenti, les régions seront-elles touchées tôt ou tard ? Et pourquoi les entreprises ne sont pas aussi intéressées à s’établir à Montréal qu’en périphérie ?

Certes, il faut se questionner profondément sur le développement des affaires aussi bien à Montréal qu’à Laval. Et l’instauration d’un péage sur le futur pont Champlain n’a rien d’encourageant pour inciter les PME à choisir de s’installer à Montréal.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, aura fort à faire pour renverser la tendance au cours des prochaines années. Et nos élus politiques à Ottawa doivent comprendre qu’un Québec fort économiquement passe inéluctablement par Montréal.

Pour le moment, force est de constater que l’exploitation des ressources naturelles représente une piste à privilégier pour accroître la productivité chez nous. La croissance repose entre les mains des régions nordiques.

Éric Pageau, éditeur

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