8
Oct

MMCQ – rencontre avec le ministre Jean Boulet

Partager :
Auteur:  

C’est le vendredi 8 octobre que le Réseau des manufacturiers de la Mauricie et du Centre-du-Québec (MMCQ) et le Créneau Conception et fabrication de machines organisait une conférence virtuelle avec M. Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre responsable de la région de la Mauricie et Député de Trois-Rivières afin de laisser les membres discuter des enjeux en matière de main-d’œuvre dans la région du Centre-du-Québec.

Comme toutes les entreprises manufacturières de la province qui espèrent trouver des solutions au problème de recrutement de main-d’œuvre et qui espèrent se tourner vers l’immigration, la formation travail-étude, la robotisation ou le virage 4.0, en plus d’attendre la fin de la prestation canadienne d’urgence pour la pandémie, M. Boulet a tenu à rappeler que depuis le dépôt du plan d’action en 2019, un plan évolutif, le gouvernement assure que l’aide aux entreprises, le service-conseil et l’accompagnement restent à disposition et que le ministère s’adapte à l’évolution de la situation de la pénurie de main-d’œuvre, dont on estime que les répercussions pourraient s’étirer jusqu’en 2030.

Le défi collectif de la productivité

Bien que plusieurs actions aient vu le jour par le gouvernement provincial, il reste que peu importe le secteur d’activité de nos entreprises, la situation demande, en plus de l’accompagnement gouvernemental, qu’une adaptation à la nouvelle technologie soit enclenchée de manière générale. M. Boulet citait d’ailleurs les résultats de deux sondages effectués dernièrement qui démontraient que bien que 60 % des entreprises du Québec considéraient être technologiquement évoluées, 25 % d’entre elles sont réellement automatisées.

Quatre solutions majeures à préconiser

M. Boulet a profité de l’occasion afin de mettre en lumière quatre possibilités qui pourraient aider les entreprises manufacturières à aider leur situation de recherche de personnels. Il sera intéressant de suivre, dans les prochains mois, l’ingéniosité des entreprises à recruter des employés. Cependant, le gouvernement incite les entreprises à se pencher sur les solutions suivantes :

L’alternative du travail-étude. La formule d’alternance de travail et d’étude, privilégiées depuis quelques mois, incite des entreprises à investir pour que les participants, engagés par les entreprises, travaillent en entreprise 3 jours par semaine et consacre 2 jours à leur étude afin de pourvoir à un poste. Les jours d’étude payés par l’entreprise sont remboursés par le gouvernement.

L’intégration des travailleurs expérimentés. Référant à un retour au travail des personnes âgées de 60 à 69 ans avec des horaires flexibles, du travail à temps partiel ou à la maison. M. Boulet mentionnait d’ailleurs que le taux d’emploi de ce bassin de la population est de 36 % au Québec, un des plus bas du pays. Si l’on considère qu’une augmentation de ce taux devienne égale à celui de l’Ontario, par exemple, plus de 70 000 personnes seraient sur le marché du travail. Des allégements d’impôts ou des subventions sont en place, mais peu connues par les entreprises.

L’intégration de personne à mobilité réduite ou avec handicap. N’y a-t-il pas un bassin de la population qui demande plus à aider nos entreprises que les personnes à mobilité réduite ou avec un handicap? Le gouvernement offre un service d’aide à l’Intégration et plusieurs entreprises de recrutement offre maintenant la possibilité de pris en charge de l’embauche.

L’immigration et les travailleurs étrangers temporaires. Espérant un traitement simplifié, une plus grande rapidité du processus et une diminution des coûts dans les mois à venir avec l’aide du gouvernement à Ottawa, les entreprises québécoises pourront profiter encore plus efficacement de cette solution et devenir un milieu accueillant pour ces employés. M. Boulet rappelle d’ailleurs qu’une amélioration de la situation actuelle de l’immigration, dont le seuil n’est même pas atteint depuis les dernières années dû à la pandémie et à la complexité du traitement des dossiers par Ottawa, pourrait faire passer le seul de 10 à 20 %. Des efforts d’harmonisation entre les deux gouvernements sont à espérer.

Taux de chômage de septembre 2021

En conclusion, regardons les nouvelles données de l’Enquête sur la population active pour le Québec au mois de septembre 2021, où le Québec compte 4 319 300 personnes en emploi, soit une augmentation de 31 200 par rapport au mois précédent. Le taux de chômage s’établit maintenant à 5,7 %.

L’emploi en septembre 2021 a ainsi augmenté de 791 900 depuis mai 2020, ce qui correspond à près de 96 % des 825 900 emplois perdus entre février et avril 2020.

Par Jeff Maheux

Source

D’autres articles de la catégorie Main-d’œuvre pourraient vous intéresser

Lire notre plus récent magazine
Nos annonceurs