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Oct

Mines et métaux – de grands changements pour 2022

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Encore grandement touchés par les perturbations causées par la pandémie de COVID-19 et faisant face aux défis de la décarbonisation et de la transition numérique, l’industrie minière et ses dirigeants ont été sondés par la firme Ernst & Young (EY) au sujet de leurs actions pour la prochaine année.

Maintenant publié, le rapport sur les dix principaux risques et possibilités d’affaires en 2022 dans le secteur des mines et métaux démontre que les risques liés aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), à la décarbonisation et à l’acceptabilité sociale des activités sont maintenant les principaux enjeux auxquels les entreprises devront faire face, et ce, rapidement.

Le top 10 des risques et opportunités d’affaires pour le secteur minier se lit comme suit :

  • 10 – Productivité et les coûts
  • 9 – Nouveau modèle d’affaires
  • 8 – Renforcement de l’environnement de travail
  • 7 – Virage numérique et innovation
  • 6 – Demandes incertaines (adaptation à la technologie en développement constant)
  • 5 – Le Capital
  • 4 – La géopolitique (visant à accroitre l’autosuffisance)
  • 3 – Licence et opération
  • 2 – Décarbonisation
  • 1 – Enjeux environnementaux et sociaux

« Il est clair que la raison d’être organisationnelle, la création de valeur à long terme et le développement durable ne sont plus de simples compléments au cours normal des activités d’une entreprise et qu’il s’agit de dimensions qui en font désormais partie intégrante, explique M. Patrick Bertrand-Daoust, leader du secteur Mines et métaux d’EY pour l’est du Canada. Les entreprises qui sont en mesure de démontrer qu’elles mènent leurs activités en défendant l’intérêt supérieur d’un grand groupe de parties prenantes peuvent s’assurer du maintien de l’acceptabilité sociale de leurs activités, tout en dégageant un avantage concurrentiel dans la course à l’obtention de capitaux et de nouveaux actifs. »

Enjeux environnementaux et sociaux

Bien que les débats actuels sur le marché soient axés dans une large mesure sur la transition énergétique et le processus de décarbonisation, 25 % des dirigeants d’entreprise sondés considèrent que les risques liés aux enjeux environnementaux et sociaux figurent parmi les principaux risques pour leur entreprise, ce qui est révélateur d’une diversification des attentes à l’égard d’enjeux qui sont au cœur des préoccupations actuelles, tels que la dégradation de la biodiversité, les répercussions qui en découlent pour la société et la gestion des ressources en eau. En réaction à ces enjeux, les entreprises minières affirment s’être engagées dans un processus d’intégration des facteurs ESG à leur stratégie organisationnelle, à leur processus de prise de décisions et à leurs rapports à l’intention de leurs parties prenantes.

Les principaux enjeux environnementaux et sociaux représentant des défis sont : l’impact sur les communautés locales, la gestion de l’eau, la production verte (en respect avec l’environnement), la diversité et la biodiversité.

« Étant donné l’étendue des enjeux auxquels les entreprises du secteur des mines et métaux continuent de faire face et les innombrables normes d’information auxquelles elles doivent se conformer, il est de plus en plus difficile pour elles de savoir à quoi s’en tenir dans la gestion des facteurs ESG, poursuit M. Bertrand-Daoust. L’essor attendu des investissements dans des projets de transformation numérique et d’innovation sera déterminant pour ces entreprises, qui pourront en tirer parti de façon à diversifier leurs activités et à se démarquer sur le marché, tout en s’attaquant à des risques émergents en s’appuyant sur une raison d’être plus englobante, en offrant de meilleures conditions de santé et de sécurité dans leurs installations, en favorisant la transition vers un bilan carbone de zéro émission nette, en générant des extrants plus respectueux de l’environnement ou en appliquant les mesures ESG de plus en plus nombreuses que requièrent les marchés financiers. »

Les nouveaux risques

Les disruptions sectorielles découlant de l’évolution des facteurs externes et sociétaux favorisent également l’émergence de nouveaux risques et de nouvelles possibilités, ce qui incite les entreprises à redéfinir l’avenir de leur secteur. Deux nouveaux risques figurent au classement de cette année : le « risque lié à l’évolution incertaine de la demande », qui vient en sixième position et dont l’émergence s’explique par la transition énergétique et la conjoncture sur les marchés dans le contexte de l’après-pandémie de COVID-19, et le « risque lié aux nouveaux modèles d’affaires », qui se classe en neuvième position et que les entreprises doivent prendre en compte en pareilles conditions d’instabilité.

« Dans le contexte d’une évolution de la demande qui s’annonce globalement positive, grâce à la mise en œuvre des mesures de relance gouvernementales et à la transition énergétique, il est essentiel que les entreprises du secteur des mines et métaux soient en mesure de contrer efficacement la concurrence, surtout dans le cas des nouvelles venues dans le secteur, tandis que les participants au marché en aval investissent pour assurer le maintien de leurs approvisionnements, ajoute M. Bertrand-Daoust. Autrement dit, elles doivent envisager d’appliquer de nouveaux modèles d’affaires, mettre fortement l’accent sur la planification de scénarios, puis optimiser les portefeuilles qui leur confèrent une plus grande flexibilité dans le contexte de l’intensification des changements. »

Consultez le rapport (en anglais)

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