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Malgré la crise, des moyens pour s’en sortir

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«Il n’y a pas de recette magique.» Le travail en réseau présente des possibilités intéressantes. Malgré une diminution importante des recettes dans le domaine du transport, les activités d’entretien semblent toutefois tenir bon. On observe dans plusieurs entreprises un phénomène d’attrition du personnel dans le but de diminuer l’impact sur l’emploi.

Force est obligée de constater une baisse drastique des activités dans tous les secteurs d’activités confondus, tant du côté industriel que forestier et même plus spécifiquement dans les entreprises qui dépendent d’un marché unique.

Plusieurs entrepreneurs de la région font valoir leur expertise à la faveur de grands chantiers du Nord. D’autres entreprises très spécialisées profitent de leur expertise pour identifier les opportunités où elles sont, notamment en courtisant des donneurs d’ordre pouvant réaliser des projets partout dans le monde.

Une nacelle nouveau genre

Le développement de nouvelles voies prometteuses est une façon de faire face à la crise économique, particulièrement lourde dans les régions vivant traditionnellement des pâtes et papiers. Gilles Savard, pdg de Les Équipements Achard de Saguenay depuis le printemps 2007, en est un exemple concret, avec le développement d’une échelle hydraulique légère et d’un concept novateur avec nacelle.

Ainsi, les télécommunications, entreprises de lavage de vitres, poseurs d’enseignes, entrepreneurs électriques et le reste sont les clients que ce produit peut intéresser. Avec un objectif de vente de cinq à dix unités en 2009, M. Savard rapportait en novembre avoir vendu sept unités, à la faveur de l’expédition récente de 2000 lettres à des clients potentiels. « On a choisi cette approche ciblée pour mieux les atteindre, faire connaître les applications novatrices d’un équipement répandu. D’ailleurs trois innovations sont en instance de brevet. »

Le début 2010 devrait signifier l’atteinte d’une deuxième phase dans la vente puis la fabrication d’un nombre accru d’unités. D’ici là, les commentaires des clients pourraient permettre d’enrichir encore le produit, des modifications mineures à la lumière d’un usage parfois intensif. Dès février 2010, M. Savard espère créer 5 emplois par la fabrication de 25 à 50 unités. Le volume de clients régionaux ne devrait pas dépasser 5 %.

Compétence et expérience

Fondateur de Conception GSR en 1992, M. Savard a fait le lien entre ses diverses compétences et expériences en développement d’équipements d’entreprises manufacturières. Pour la fabrication de la nouvelle nacelle, il a procédé à des études de contraintes et de poids, grâce à des logiciels spécialisés. Les recherches menées par Conception GSR ont permis d’accroître jusqu’à 27’9’’ la portée horizontale d’une échelle sur le marché.

Autre avantage, les échelles télescopiques GSR-35 ont le plus bas centre de gravité sur véhicule. On a installé l’unité hydraulique à même la base rotative de l’échelle, éléments aussi en instance de brevet. Le bas centre de gravité diminue les coûts d’entretien de la suspension et de la conduite. En utilisant au maximum la technologie d’aujourd’hui, il a pu optimiser un concept répandu.

M. Savard se réjouit des perspectives que ces deux brevets apporteront. Aussi, on a développé un panier ergonomique pour les employés et de forme aérodynamique permettant une réduction significative de la consommation d’essence. La structure intérieure boulonnée permet un transfert de toutes les composantes sur un autre véhicule.

Spécialiste en ingénierie, M. Savard a utilisé les compétences d’une entreprise régionale, le designer industriel IDÉA de l’arrondissement Jonquière, pour parfaire le concept ergonomique aussi en instance de brevet. Pour développer son premier prototype, Les Équipements Achard a profité de l’aide des organisations de soutien de la région et gouvernementales ainsi que d’Alouette.

Gilles Savard déplore que des projets innovateurs ne peuvent voir le jour ou se développer, trop souvent par méconnaissance des sources de support disponibles. Nombreux exemples à l’appui, il soutient qu’il faut connaître le réseau de support industriel régional:

«Dans la région, il y a plein de gens qui ont de bonnes idées mais ne sont pas vraiment conscients de ces possibilités. Il y a perte d’énergie et de fonds alors que des projets meurent inutilement après 18 ou 24 mois.»

André Poulin, pdg de Remac, évoque l’aide gouvernementale qui permet de réactiver plusieurs projets; les contrats sont plus à la pièce qu’à long terme, comme avant. Il est optimiste pour le ferroviaire et l’aéronautique, dans les prochaines années.

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