1
Feb

Magog et l’Estrie travaillent main dans la main

Partager :
Auteur:  

Le directeur général du Centre local de développement (CLD) de la MRC de Memphrémagog, Ghyslain Goulet, rappelle qu’est révolue l’époque où la région ne vantait que les mérites de Magog pour attirer des investisseurs industriels. «Ça ne fonctionne plus. On vend davantage l’ensemble de notre offre de services sur la scène régionale, tout en rappelant qu’on possède aussi à proximité deux universités, trois institutions collégiales et la matière première», lance-t-il.

M. Goulet ajoute aussi l’ouverture, au printemps 2006, du Centre intégré en formation industrielle, pour inciter les investisseurs à s’installer dans la région.

Une école de six millions$

Cette école, située dans le parc industriel de Magog, est le fruit d’un partenariat entre la Commission scolaire des Sommets, le CLD de Memphrémagog, la Ville de Magog, ainsi que de nombreuses entreprises et organismes, qui se sont mobilisés pour finalement conclure un dossier ayant évolué sur une période de plus de dix ans. Le Centre de six millions de dollars a d’ailleurs bénéficié d’un appui financier de plus de 1,5 M$ en provenance du milieu, public et privé.

L’avantage de cette école, aux dires de M. Goulet, est d’offrir une formation sur mesure en usine, en partenariat avec des entreprises spécialisées en plasturgie, caoutchouc et matériaux composites.

«Magog est l’unique endroit au Québec à offrir une telle formation en caoutchouc et l’une des trois en province pour le plastique. Et c’est l’ensemble des entreprises régionales qui en bénéficie», indique M. Goulet.

Les partenaires industriels représentent d’ailleurs plusieurs centaines d’emplois. Waterville TG est peut-être le plus connu avec son millier de travailleurs. S’ajoutent d’autres entreprises comme Camoplast (Sherbrooke), GDX (Magog), Lefko (Magog), Thona (Magog) et Produits American Biltrite (Sherbrooke).

Une position enviable

L’Estrie conserve d’ailleurs une position avantageuse dans le domaine avec 50% de la production québécoise, ce qui est très enviable selon M. Goulet, en raison du petit format de sa région administrative.

La région détient également un emplacement de choix au chapitre des emplois. À l’été 2005, elle comptait presque le même nombre d’entreprises que les régions de Montréal et de la Montérégie, mais avec deux fois plus d’emplois que sa voisine le plus près. C’était presque cinq fois plus que dans la Métropole.

Cependant, ces statistiques ont varié énormément avec des mises à pied dans le domaine, mais la région de Magog demeure un leader en la matière et entend bien conserver sa position de tête. C’est pourquoi ses principaux acteurs économiques s’activent depuis des mois et des années sur des dossiers industriels qui pourraient voir le jour en ce début d’année 2007. On parle ici de quelques dizaines de millions de dollars en investissements et des dizaines d’emplois supplémentaires.

La région mise énormément sur ce créneau afin de relancer l’économie qui a traversé une crise en 2005 et 2006. Pour que la région demeure compétitive sur la scène mondiale, ces mêmes acteurs tablent sur d’autres projets de formation ou d’innovation.

Le Centre intégré en formation industrielle demeure le point d’ancrage du développement industriel de la région. Selon M. Goulet toutefois, l’Estrie doit à nouveau se mobiliser sur le plan de l’innovation pour demeurer compétitive. Il cite en exemple la très possible naissance d’une Chaire industrielle dans le domaine des caoutchoucs, plastiques et polymères.

L’Université de Sherbrooke et des entreprises Estriennes pilotent ce dossier afin de mousser la recherche et le développement, la clé du succès.

Lire notre plus récent magazine
Nos annonceurs