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Nov

L’Université de Sherbrooke déploie le plus grand parc solaire dédié à la recherche appliquée au Canada

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La première étape de réalisation des travaux consiste en l’installation de panneaux solaires au Parc Innovation–ACELP ainsi qu’au Campus principal de l’UdeS. Ces travaux s’intègrent dans un vaste projet financé dans le cadre du Fonds d’investissement stratégique destiné aux établissements postsecondaires. Plus précisément, ce projet de parc solaire d’une valeur de plus de 5 M$ unique au Canada bénéficie d’une subvention des deux paliers gouvernementaux de l’ordre de 75 %.

Le parc solaire photovoltaïque, assorti de deux centrales solaires thermiques intelligentes, est rendu possible grâce à l’expertise des institutions du milieu sherbrookois et de plusieurs partenaires industriels. Tous sont mobilisés autour de l’ambitieux projet Énergie solaire Technologies renouvelables Innovation énergétique – ESTRIE.

Ce projet d’envergure s’inscrit dans la Stratégie de gestion de l’énergie et des gaz à effet de serre de l’Université, explique la vice-rectrice à l’administration et au développement durable de l’UdeS, professeure Denyse Rémillard. « Nous souhaitons atteindre la carboneutralité d’ici 2030, ce qui passe inévitablement par la poursuite de nos efforts en efficacité énergétique, la transition vers les énergies renouvelables et des mesures de compensation. Grâce aux recherches appliquées qui seront menées au parc solaire, des innovations technologiques et sociales dessinant les contours d’une société sobre en carbone verront le jour. »

Modèle exemplaire d’innovation partenariale

Pour le vice-recteur à la valorisation et aux partenariats de l’UdeS, professeur Vincent Aimez, le parc solaire illustre le modèle performant développé par l’Université en matière d’innovation partenariale. « Non seulement nous produirons de l’énergie, mais nous pourrons l’emmagasiner avec nos partenaires, mesurer l’impact sur la consommation du réseau d’Hydro-Sherbrooke et évaluer comment ce type d’énergie pourrait être utilisé dans les réseaux du futur. Avec ce projet, l’Université alliera ses forces à celles de ses partenaires pour se démarquer à l’échelle internationale, avoir un impact économique important au Québec et créer des emplois ici en lien avec les énergies renouvelables. »

Pour les partenaires du projet Énergie solaire Technologies renouvelables Innovation énergétique – ESTRIE, il s’agit d’une occasion sans précédent de propulser leurs expertises et technologies, et de se positionner sur les marchés internationaux de l’énergie solaire.

Le directeur d’Hydro-Sherbrooke, Christian Laprise, constate le potentiel du projet : « Ceci permet de développer des connaissances de nouvelles technologies dans un contexte concret de gestion de réseau d’électricité, dont celui d’Hydro-Sherbrooke. L’énergie produite par ce parc solaire sera d’abord envoyée dans le réseau de l’Université. Si cette énergie n’est pas consommée par le campus, elle sera alors injectée dans le réseau d’Hydro-Sherbrooke. »

Selon Normand Lord, Président – Chef de la Direction de Stace : « Le parc solaire innovant de l’Université de Sherbrooke démontre le savoir-faire académique et industriel du Québec alors qu’on y retrouve la technologie solaire la plus performante au monde ». Stace conçoit et fabrique des modules et systèmes solaires complets pour les plus grands producteurs d’énergie de ce monde.

« Nous sommes très heureux d’avoir été choisis par l’Université de Sherbrooke pour participer au projet de parc solaire, explique Marc O’Connor, vice-président senior et directeur général de Canam-ponts Canada. Groupe Canam est un chef de file dans la conception et fabrication de composants métalliques pour l’industrie de la construction et les infrastructures. Le domaine de l’énergie était un prolongement naturel de nos activités et la participation à ce projet-pilote confirme notre volonté de devenir un partenaire incontournable dans ce marché. »

Centrales solaires thermiques

Partenaire clé du parc solaire, l’entreprise Rackam, fondée à Sherbrooke, développera une centrale solaire thermique automatisée sur le toit du Service des immeubles et une autre centrale de recherche dans le parc d’innovation. Le vice-président Jacques-Alexandre Fortin se dit très heureux de la réalisation de ce projet d’envergure à Sherbrooke : « Nous sommes convaincus que ces installations feront avancer les recherches dans le secteur de la chaleur solaire industrielle concentrée afin que Sherbrooke devienne un centre d’expertise mondial dans le domaine. »

La chaleur de la première centrale solaire sera envoyée directement dans la bouilloire centrale de l’UdeS et fera économiser l’équivalent de 6850 m³ de gaz naturel par année. « La chaleur produite par les panneaux solaires permettra de chauffer une partie de l’eau d’appoint des chaudières à la vapeur de la centrale thermique », indique Michel Parent, directeur général, Planification et développement immobilier à l’Université de Sherbrooke. La seconde centrale thermique permettra d’expérimenter un large ensemble de technologies associées au stockage thermique et à l’utilisation de l’énergie solaire ainsi stockée en dehors des heures ensoleillées.

Le projet de centrale solaire thermique a de plus été bonifié grâce à l’appui de Sherbrooke Innopole dans le cadre du programme de Validation d’Innovation Technologique à l’Essai (VITE), afin d’optimiser les outils de contrôle et de gestion à distance. « À l’ère de l’Internet des objets, la collecte et l’analyse de données de même que le contrôle à distance des équipements, voire leur automatisation, sont des volets de plus en plus importants à intégrer à tout projet », fait valoir Myriam Bélisle, directrice, Services aux entreprises de la filière-clé Technologies propres chez Sherbrooke Innopole.

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