Avant de traiter de l’innovation ouverte tel qu’élaborée par le Centre de Recherche Industrielle du Québec (CRIQ), il faut, d’entrée de jeu se rappeler la Mission du CRIQ, soit :
Contribuer à la compétitivité des secteurs industriels québécois. À cette fin, le CRIQ fournit aux entreprises l’information, l’expertise et les services afin qu’elles excellent dans le développement de produits distincts à haute valeur ajoutée et qui répondent aux exigences des marchés.
L’information fournie par le CRIQ permet aux entreprises québécoises de s’approprier de nouvelles technologies et façons de faire pour accroître leur productivité et se positionner par rapport à la concurrence mondiale.
Les informations du CRIQ permettent également aux entreprises d’innover en matière d’écoefficacité, tant pour leurs produits que pour leurs procédés.
Le portefeuille de brevets au CRIQ développés entre 2010 et 2014 donne un portrait intéressant des inventions résultant du travail du CRIQ. Le CRIQ est donc un environnement fiable pour les entreprises.
Malgré le fait que le CRIQ a la capacité d’être le partenaire d’innovation d’un plus grand nombre d’entreprises québécoises et, qu’au surplus, on retrouve plus de 200 organismes voués à l’innovation au Québec, il est surprenant de noter que le bassin d’entreprises innovantes rétrécit.
Selon M. Yves Dessureault ing, Directeur du développement industriel et de l’innovation ouverte au CRIQ, l’environnement manufacturier est mondial et de plus en plus compétitif.
L’innovation est certainement vue comme la principale source d’accroissement de la productivité et de la compétitivité des entreprises manufacturières. Toutefois on doit noter une diminution des dépenses en R&D au Québec entre 2000 et 2010 ainsi qu’une décroissance annuelle du nombre de brevets depuis 2001.
On note également une diminution de 24 % du nombre d’entreprises innovantes au Québec entre 2010 et 2013 alors que nous notons une hausse de 7 % en Ontario pour la même période.
Afin d’amener plus d’entreprises à innover, le CRIQ propose l’innovation ouverte qui se définit comme : « L’ouverture d’une entreprise à des partenaires extérieurs tels fournisseurs, clients, universités, pôles de recherche, institutions publiques et privées, etc…»
On sauve ainsi du temps et on réduit les coûts R&D et on sort le risque de l’entreprise.
Il est à noter que l’innovation ouverte est avant tout un état d’esprit à avoir. Il faut accepter qu’on peut gagner davantage en s’ouvrant à l’externe qu’en essayant de tout faire à l’interne. Ceci permet de voir les choses différemment.
Les raisons pour vouloir implanter ce nouvel état d’esprit (« Innovation ouverte ») sont :
• « Time to market » plus rapide ; • trouver de nouvelles technologies ; • régler plus rapidement des problèmes technologiques ; • augmenter la génération d’idées ; • avoir accès à de nouveaux marchés.
L’innovation ouverte passe par la Co-création. Aujourd’hui, la Co-création est la forme d’innovation ouverte la plus populaire ; il s’agit pour une entreprise de développer des produits et services en collaboration active avec ses clients et ce, de façon durable. http://fr.wikipedia.org/wiki/Co-création
Il existe certainement des défis à l’implantation de l’innovation ouverte. Les principaux obstacles à la mise en place sont la culture interne existante et, souvent, le manque de formation ou de personnel compétent pour réaliser cette ouverture.
Pour réussir dans cette voie, il faut avant tout le support et la volonté de la direction et vouloir effectuer des changements de structure et de culture interne.
M. Dessureault du CRIQ démontre l’expertise de son organisme en la formation et l’intégration d’équipes d’experts afin de développer une synergie au service des entreprises innovantes ou qui veulent le devenir. L’innovation ouverte s’inscrit dans ces méthodes de travail par une ouverture d’esprit offrant un potentiel de succès élevé pour toutes les entreprises participantes.