Bien entendu, l’étape finale consistera en une logistique implacable afin d’acheminer ces produits à leur destination finale : l’acheteur. Mais bien avant, la manutention aura joué un rôle crucial dans cette mobilité.
Tout processus de fabrication implique l’utilisation de matières premières. Selon la quantité d’unités produites, les composantes sont livrées en lots importants, généralement sur palettes. C’est là qu’entrent en scène les chariots élévateurs et les transpalettes.
Du simple chariot poussé par le manutentionnaire au pont roulant complètement automatisé, la panoplie d’équipements de manutention est vaste et complexe. Chariots élévateurs à fourche, convoyeurs aériens, palans, plates-formes élévatrices, systèmes de transporteurs à courroie, treuils et bien d’autres assurent donc la mobilité des intrants. Il en va de même pour les produits semi-finis, tout au long du processus de fabrication, et des produits finis prêts à être livrés. Dans un monde où la productivité prime, l’automatisation est omniprésente et dans biens cas l’intervention humaine n’est à toutes fins utiles requise que pour les opérations de réception et d’expédition de marchandises.
La plupart des industries ont été touchées par la récession mondiale de 2009. Le secteur des équipements de manutention n’y a
pas échappé. Selon George Prest, chef des opérations de Material Handling Industry of America (MHIA), l’industrie nord-américaine semble donner des signes de reprise depuis le milieu de 2010.
En effet, les manufacturiers d’équipements de manutention ont vu leurs livraisons augmenter de 18 % l’an dernier. Plus encore, l’Association prévoit des hausses de 11 à 12 % pour cette année et l’an prochain. « Des prévisions qui permettent d’entrevoir un avenir meilleur pour l’industrie », a indiqué George Prest lors du ProMat 2011, le salon de la manutention, qui se tenait du 21 au 24 mars derniers à Chicago.
Nous l’avons mentionné plus tôt, la mobilité est l’un des gages de la productivité. Mais comme les équipements ont généralement des fonctions très précises, l’entreprise peut se retrouver avec un parc d’équipements considérables. C’est pourquoi certains fabricants ont développé des concepts d’appareils multifonctionnels qui peuvent accomplir différentes tâches de manutention.
C’est le cas notamment du fabricant allemand Still, qui présentait récemment le CubeXX, un chariot 6 en 1. Ce chariot peut être à la fois élévateur, tracteur, gerbeur, préparateur de commande, transpalette à un ou deux niveaux. Ultimement, il pourrait être entièrement automatisé. Il ne sera toutefois pas commercialisé avant 2020, mais d’ici là il pourra être adapté aux transporteurs qui ont des besoins variés.
Traditionnellement mus à l’essence ou à l’électricité, les chariots élévateurs se tournent lentement vers des énergies propres. Hyster, l’un des leaders du secteur, met actuellement beaucoup d’emphase pour développer des produits plus propres, notamment des transmissions qui récupèrent l’énergie générée lors du freinage et de la descente du mât. Aussi, on s’affaire sur la réduction du poids, l’efficacité de la chaîne cinétique et de l’hydraulique afin de réduire l’usage de l’énergie non productive. Autre effort vert du fabricant : l’utilisation depuis 10 ans de peinture faible en composés organiques volatiles.
D’ici 2015, on prévoit que le marché de la manutention atteindra les 29 milliards de dollars à l’échelle mondiale. La hausse de la demande pourrait être générée principalement par les secteurs de l’exploitation minière, de la fabrication et de l’énergie. Une demande fortement concentrée en Europe, qui représente le plus grand marché régional de l’équipement de manutention à travers le monde.