Malgré une légère augmentation enregistrée récemment, les bas prix du fer ont obligé les entreprises à prendre des décisions difficiles afin de maintenir leurs opérations, alors que la hausse du cours de l’or a quant à elle stimulé l’exploration et le développement de nouveaux projets, comme Horne 5 de Ressources Falco, Akasaba Ouest de Mines Agnico Eagle ou encore l’agrandissement de la mine Canadian Malartic. « L’année 2016 aura été bonne pour certains et plus difficile pour d’autres. Mais une chose est certaine, globalement, le ralentissement s’est une fois de plus fait sentir. À cela s’ajoute la baisse de l’attractivité du Québec sur le plan mondial, notamment en raison de l’incertitude réglementaire et de la lourdeur des processus administratifs et gouvernementaux », a commenté Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ.
Pour l’AMQ, le fait que le Québec soit passé de la sixième à la huitième position dans le classement mondial de l’Institut Fraser en regard de l’attractivité auprès des investisseurs n’augurait rien de bon et commandait l’action du gouvernement du Québec afin de réduire les lourdeurs administratives et réglementaires. « Ce que nous demandons, ce n’est pas la déréglementation, mais bien que soient facilités les processus pour le développement des projets miniers et pour les opérations minières au Québec qui perdent du terrain non seulement en faveur d’autres juridictions mondiales, mais également canadiennes », a poursuivi Mme Méthot, qui salue toutefois les gestes concrets posés par le gouvernement du Québec pour notamment faciliter l’accès des sociétés minières aux installations portuaires de Sept-Îles et sa volonté de voir se maintenir au Québec une industrie minière forte.
Parmi les éléments à surveiller en 2017, notons l’adoption des nouvelles dispositions visant à moderniser le régime d’autorisation environnementale, le début de la production de concentré de la mine Wabouchi de Nemaska Lithium, qui permettra une plus grande diversification de la filière minérale québécoise et la poursuite du développement du Plan Nord dont les succès sont intimement liés à une industrie minière performante.
« Bien que la reprise du secteur minier ne soit pas attendue pour 2017, certains projets en développement continueront à progresser vers leur mise en production. L’AMQ continuera à collaborer avec le gouvernement pour contribuer à améliorer l’attractivité du Québec sur la scène internationale. L’innovation continuera quant à elle à occuper une grande place pour rendre les opérations minières toujours plus performantes et sécuritaires afin de se préparer à la reprise que l’on espère le plus rapidement possible », a conclu Josée Méthot.