La moyenne du revenu net d’exploitation des fermes en 2011 devrait atteindre un niveau record, légèrement supérieur à 65 000 $, alors que le revenu monétaire net à l’échelle monétaire net à l’échelle du secteur devrait progresser de 24 % pour s’établir à 11,7 milliards de dollars, excédant le sommet record de 9,5 milliards de dollars atteint en 2011. Au Québec, les résultats seront dévoilés au début de l’été.
Pour le moment, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) indique dans son dernier rapport 2010 que l’industrie bioalimentaire a procuré de l’emploi à 476 000 travailleurs, nécessité des investissements de 2,2 milliards de dollars et engendré un produit intérieur brut (PIB) réel de 17,4 milliards de dollars. C’est une hausse annuelle moyenne de 1,7 % depuis 2007.
Selon Patrick Lemire, analyste bioalimentaire à l’Institut de la statistique du Québec, deux facteurs principaux expliquent ces résultats. « Il y a la fabrication des aliments, un secteur qui a très bien réussi au cours des 4 dernières années. Puis, il y a le commerce de détail, les aliments et boissons, ainsi que la culture et l’élevage qui ont largement contribué au succès. »
« Le secteur bioalimentaire exerce un rôle stabilisateur sur l’ensemble de l’économie. » Caroline Fraser, porte-parole, MAPAQ
Au MAPAQ, une porte-parole, Caroline Fraser, indique que le secteur bioalimentaire est moins sensible aux fluctuations de la conjoncture économique. « Alors que le PIB total au Québec enregistrait une diminution en 2009, le PIB du secteur bioalimentaire augmentait de près de 1 % la même année. En d’autres termes, le secteur bioalimentaire exerce un rôle stabilisateur sur l’ensemble de l’économie. »
Globalement, au cours de cette période, l’industrie bioalimentaire contribue à hauteur de 6,8 % à la création de richesse dans l’économie québécoise. C’est ce que révèle le Profil sectoriel de l’industrie bioalimentaire au Québec, édition 2011, réalisé conjointement par l’Institut de la statistique du Québec et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
Après avoir connu un déficit commercial en 2009, à la suite de plus de 10 années de surplus, le solde du secteur bioalimentaire du Québec affiche à nouveau un excédent en 2010 de 121,7 millions de dollars. Vus globalement, les marchés internationaux des produits bioalimentaires québécois ont généré des exportations d’une valeur de près de 5 milliards de dollars, alors que les importations ont atteint 4,9 milliards de dollars.
Les États-Unis demeurent le principal marché avec des importations de 2,8 milliards de dollars, en hausse de 7,6 % par rapport à 2009. L’Union européenne et le Japon suivent avec des importations de 646,7 millions de dollars (+ 19,1 %) et de 462 millions de dollars (+ 2,2 %).
Patrick Lemire précise que le Québec a enregistré un surplus commercial au cours des 4 dernières années en raison principalement des légumineuses, des oléagineux et des produits oléagineux. « Aussi étrange que cela puisse paraître, le Québec est un important transformateur de cacao et de ses produits dérivés. La province étant essentiellement exportatrice de porcs et occupant une partie importante dans le secteur des céréaliers comme le maïs, le blé et l’avoine, cela explique notre surplus commercial. »
En attendant de connaître les perspectives québécoises cet été, Ottawa a déjà dévoilé dans son rapport que les marchés mondiaux continueront à jouer un rôle d’importance pour le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire au Canada.
Les perspectives à moyen terme pour la période 2011 à 2021 font état de prix internationaux élevés pour les céréales et les oléagineux comparativement à la période d’avant 2006, ce qui, d’après les analystes, devrait pousser les agriculteurs à accroître la production de ces denrées.
Les prévisions indiquent des améliorations modestes dans l’industrie de la viande rouge, les prix ayant augmenté depuis 2010 après de nombreuses années difficiles.
Les denrées dont l’offre est réglementée devraient aussi poursuivre une croissance stable, d’après les projections de la présente année.
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