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L’industrie 4.0, l’air comprimé, à l’aube d’une nouvelle révolution

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Selon Pierre Ouellette, directeur commercial national chez Kaeser Compresseurs Canada, l’industrie ouvre davantage ses portes à l’utilisation d’appareils plus performants pour les entreprises et qui laissent, en contrepartie, une empreinte écologique moindre.

« Auparavant, nous travaillions avec des paramètres de pression différentielle de 15 à 20 psi, mentionne M. Ouellette. De nos jours, nous pouvons réduire cette plage de pression différentielle à ± 1,5 psi ce qui se traduit donc par une économie des coûts énergétiques pouvant atteindre de 15 % à 20 %. C’est du coup un mode de gestion plus vert car nous produisons seulement ce qui est réellement nécessaire. »

Kaeser Compresseurs Canada utilise depuis longtemps le contrôleur Sigma Air Manager pour la gestion du réseau d’air comprimé. « Grâce au nouveau contrôleur Sigma Air Manager 2, nous rencontrons les exigences de communication et de gestion requises par l’industrie 4.0 », ajoute M. Ouellette.

Des informations en temps réel

Plus qu’une simple révolution technologique, l’industrie 4.0 impose de nouvelles normes universelles et de nouveaux modèles économiques tournés vers le client. Ils permettent de répondre efficacement aux nouveaux enjeux de fabrication, de disponibilité ainsi que de réduction des coûts en temps réel.

« Avec l’industrie 4.0, et grâce à la magie d’Internet, l’utilisateur visualise très aisément les états de fonctionnement, la courbe de pression, le débit et la puissance, sans oublier d’éventuelles signalisations d’entretien ou de défauts, en cours ou passés (historique d’un an), pour pouvoir les analyser au pied de la machine, ou confortablement sur le PC de son bureau ou ailleurs, déclare Pierre Ouellette. Nous sommes en mesure de trouver la source d’un problème, le cas échéant, sans perdre de temps ou sans avoir à se déplacer. Nous pouvons également utiliser cet outil pour planifier les réels besoins d’entretien de l’équipement. »

Pour une productivité durable

Du côté d’Atlas Copco, l’entreprise de renommée mondiale priorise avant tout les solutions de productivité durables.

« Pour Atlas Copco, la productivité durable est plus qu’un slogan ; c’est avant tout une valeur intrinsèque qui se retrouve dans tout ce que nous faisons. Nos produits sont conçus et fabriqués pour assurer à nos clients une performance de production optimale, durables avec une utilisation responsable de ressources », affirme Yveline Vansteene, coordonnatrice aux communications pour Atlas Copco Compresseurs Canada.

L’objectif de l’entreprise est simple : augmenter l’efficacité énergétique de ses clients de 20 % d’ici 2020.

« L’efficacité énergétique rime avec économie certes, mais aussi avec récupération et réutilisation de l’énergie, ce qui confère un double avantage pour toute entreprise désireuse de diminuer non seulement ses coûts énergétiques mais aussi, son empreinte écologique », ajoute la porte-parole.

Toujours selon Mme Vansteene : « L’efficacité énergétique passe non seulement par une technologie de pointe mais également par la bonne gestion de l’entretien des équipements. Notre équipe de service spécialisée veille à assurer l’entretien périodique des équipements de nos clients. Nos employés assurent le rendement optimal ainsi que la durée de vie de l’équipement tout en éliminant les arrêts impromptus de production pouvant causer des pertes d’efficacité coûteuses à nos clients. »

Offrant une gamme de produits riches en fonctionnalités, variateur de vitesses intégrés (VSD) et le développement de solutions personnalisées ne sont que quelques exemples d’innovations offertes par Atlas Copco en matière de fiabilité, qualité et l’efficacité énergétique.

Favoriser la mise en place d’incitatifs

Enfin, pour les Entreprises Larry, distributeur d’Ingersoll Rand, et considérée comme un chef de file dans le domaine des compresseurs et des systèmes d’air, le marché étant devenu de plus en plus compétitif, il est impératif que les entreprises qui utilisent l’air comprimé s’équipent davantage d’outils plus performants pour les aider à réduire leurs coûts de production.

« Aujourd’hui, ce sont les économies d’énergie qui font la grande différence, explique son président, Sylvain Gervais. L’air comprimé a toujours existé et il en existera d’ailleurs partout, autant dans les petites comme dans les grosses entreprises. Un exemple aussi banal que celui d’un dentiste qui ne peut pas fonctionner sans air comprimé. En fait, comme la compétition est de plus en plus forte entre les différentes entreprises, elles doivent trouver les moyens se doter d’équipements beaucoup plus performants. »

M. Gervais rappelle qu’Hydro-Québec offrait, à une certaine époque pas si lointaine, des subventions « intéressantes » visant à encourager les entreprises de se doter d’équipements au rendement énergétique alléchant, une réalité qui est de moins en moins vraie aujourd’hui.

« Il faut continuer de donner des subventions, laisse tomber le président des Entreprises Larry. L’air comprimé, pour sa part, demeure une source d’énergie intéressante et, donc, n’est pas à proprement dit un équipement. Souvent, ce qui arrive, c’est un souci moindre pour les entreprises parce que l’impact n’est pas assez significatif. »

Le Québec aura fort à faire, conclut Sylvain Gervais, puisqu’il est présentement en retard dans l’obtention des machines plus performantes par rapport aux États-Unis.

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