Selon Québec International, la productivité passe inéluctablement par l’innovation, l’investissement en systèmes informatiques, l’achat d’équipements à la fine pointe de la technologie, la formation de la main-d’œuvre et les pratiques de travail en usine pour améliorer les performances.
Selon un document de Québec International, la région métropolitaine de recensement de Québec (RMR) s’est élevée parmi les premiers de classe au Canada pour sa croissance économique entre 2002 et 2012. Selon le Conference Board du Canada, son produit intérieur brut (PIB) réel est passé de 26,2 G$ à 32,7 G$, une hausse de 24,6 %.
« Au cours des dix dernières années, la croissance économique fut très soutenue et nous avons assisté à la création de plus de 70 000 emplois. Nous avons souvent vu Québec comme la capitale du Québec et d’une économie orientée vers la fonction publique, mais force est de constater que la région a évolué, qu’elle s’est transformée et que d’autres secteurs ont pris une place prépondérante dans l’économie régionale », indique Carl Viel, président-directeur général de Québec International.
L’organisme de développement économique estime que les entreprises doivent s’internationaliser pour conquérir de nouveaux marchés. « Nous sommes là pour les aider, les soutenir. Notre défi repose sur les façons de faire à apporter aux entreprises pour qu’elles puissent se démarquer et être capables de conquérir le monde », poursuit Carl Viel.
Québec International a identifié sept industries clés dont le poids économique est majeur : les assurances et services financiers, les technologies de l’information et l’électronique, les sciences de la vie, la transformation agroalimentaire, les matériaux à valeur ajoutée et le matériel de transport, le tourisme et l’énergie, et l’environnement.
Ces activités procurent 91 230 emplois directs, principalement dans la RMR, auxquels s’ajoutent quelque 61 100 emplois indirects dans la région de Québec et dans le reste du territoire québécois. Ces industries génèrent 151 330 emplois, ce qui équivaut à environ 36 % des emplois dans la région en 2012.
Les créneaux d’excellence sont les aliments santé, le bâtiment vert et intelligent, les sciences de la vie et les technologies appliquées.
À Québec, les derniers résultats démontrent que plus de 500 entreprises oeuvrent dans ce secteur procurant 32 500 emplois. Le secteur de l’optique photonique, qui constitue l’un des plus importants pôles d’excellence au pays, se trouve à Québec, avec la présence d’une quarantaine d’entreprises et de 21 centres et regroupements de recherche.
Les sciences de la vie représentent également un des plus importants pôles canadiens : biopharmaceutique, outils de diagnostic, vaccins, cosmétiques, équipements médicaux, technologies appliquées à la santé. La contribution du secteur au PIB québécois est de 1 G$ et génère annuellement 101,6 M$ en revenus gouvernementaux et 11 260 emplois directs et indirects.
Toujours selon le dernier portrait économique de Québec International, l’industrie de l’environnement et de l’énergie connaît une croissance rapide depuis ces dernières années. L’analyse de l’impact économique indique que ce secteur génère 7 910 emplois, que 520 entreprises concentrent leurs activités dans ce secteur et que 4 330 emplois y sont dénombrés.
C’est le secteur qui englobe le plus grand nombre de travailleurs et d’entreprises dans la RMR de Québec. « Soucieuses d’innover et de s’adapter aux tendances d’un marché en constante évolution, plusieurs entreprises développent des produits dans le segment des aliments santé, prenant appui sur une communauté scientifique offrant des expertises en santé et en nutrition », souligne Québec International.
Plusieurs projets d’importance sont en cours de réalisation ou le seront bientôt. Voici quelques exemples :
Nichromet à Thetford Mines;
En général, les projets énumérés représentent des investissements de 1 à 10 M$, exception faite de la modernisation de l’usine Ultramar à Lévis, qui totalise 800 M$ en investissements, et de la modernisation de l’usine Alcoa à Deschambault, qui représente un projet de 150 M$.
Selon les dernières statistiques gouvernementales, la région de la Capitale-Nationale représentait 8,79 % de la population du Québec en 2012 ( 707 984 habitants ) et se classait au 3e rang parmi les 17 régions, derrière Montréal et la Montérégie.
Québec International estime que les entreprises doivent s’internationaliser pour conquérir de nouveaux marchés.
La région de la Capitale-Nationale compte sept municipalités régionales de comté ( MRC ). À elle seule, la ville de Québec regroupe près des trois quarts de la population totale de la région.
Au nord, les municipalités régionales de comté ( MRC ) de Charlevoix-Est, de Charlevoix, de la Côte-de-Beaupré et de l’Île d’Orléans regroupent 60 000 personnes. On dénombre près de dix entreprises manufacturières majeures, dont Fibrotek, spécialisée dans l’usinage de divers matériaux, de Caron & Guay, fabricant de portes et fenêtres et de Simard Suspensions à Baie-Saint-Paul.
« À la Société d’aide au développement de la collectivité ( SADC ) de Charlevoix, nous essayons de diversifier la base économique de nos MRC. Dans la région, les entreprises ont plutôt tendance à travailler en vase clos, en donnant des contrats en sous-traitance à l’extérieur. Notre objectif est de faire naître de petites entreprises capables de prendre le relais aux sous-traitants de l’extérieur et de se greffer aux activités de la région », raconte Pascal Harvey, directeur général de la SADC Charlevoix.
Ici comme ailleurs au Québec, la relève de la main-d’œuvre est souvent synonyme de cauchemar. La formation des nouveaux employés est souvent un enjeu de taille pour les entreprises. Mais il y a un autre problème : celui-là même de la relève des entrepreneurs.
Francis Nadeau, coordonnateur au Centre de transfert d’entreprises, indique que les dirigeants à la veille de prendre leur retraite tardent trop souvent à passer le flambeau.
« Dans la région de la Capitale-Nationale, les études révèlent que 14 000 entrepreneurs vont devoir vendre ou léguer leur entreprise d’ici 2020; de ce nombre, il y aura un manque de 2 000 repreneurs. Certains secteurs, comme Charlevoix, seront en pénurie de repreneurs en raison de l’exode des jeunes vers les grands centres urbains », soutient Francis Nadeau.
Francis Nadeau ajoute qu’il est souvent difficile pour un entrepreneur, qui a consacré vingt ans, trente ans, voire quarante ans de sa vie à son entreprise, d’envisager de s’en départir. Les raisons sont multiples, dit-il.
« Peur d’insécuriser les employés, les clients et les fournisseurs. Le sujet est d’autant plus gardé confidentiel du fait que les concurrents ne doivent pas être mis au courant. »
En conclusion, Québec International affirme, dans son plus récent portrait économique de la RMR de Québec, que l’industrie manufacturière n’est pas un bloc homogène. Certains secteurs ont connu d’importantes difficultés, d’autres ont réussi à mieux tirer leur épingle du jeu.
Le rapport ajoute « que la région de Québec se montre plus résiliente sur le plan économique et que son secteur manufacturier n’y fait pas exception. L’industrie manufacturière s’est adaptée à la persistance d’un taux de change élevé et la vigueur de la demande mondiale est un facteur beaucoup plus déterminant pour soutenir la croissance. »
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