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Les structures d’acier : une industrie « verte » et bien vivante

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Un matériau du 21e siècle

L’empreinte écologique de l’homme est un sujet brûlant d’actualité, soit. Mais au-delà des introspections, il faut agir en adoptant des techniques de construction efficaces et des matériaux réutilisables. Comme l’acier est recyclable à 99% et que son procédé de fabrication requiert très peu d’énergie, préconiser son emploi est tout à fait sensé et favorise le développement durable.

De plus, selon les 200 experts réunis lors du dernier colloque organisé par l’Institut canadien de la construction en acier du Québec (ICCA), «les architectes et ingénieurs utilisent de plus en plus l’acier simplement pour sa beauté. Sa flexibilité et sa force en font un matériau idéal pour ceux qui désirent explorer des formes nouvelles».

Bras de fer à l’horizon

Avec une production qui avoisine 40% des exportations canadiennes, le Québec est un des chefs de file de l’industrie nord-américaine de l’acier.Selon les données de l’ICCA, «l’industrie de la construction en acier du Québec regroupe près de 100 entreprises qui emploient 6 000 personnes et dont les expéditions s’élèvent à 1,7 milliard de dollars».

Cependant, une clause protectionniste adoptée par la Chambre des représentants américains—dans le cadre du plan de relance du président Obama—«interdit l’achat de fer ou d’acier à l’étranger pour la construction de tous les nouveaux projets d’infrastructures aux États-Unis». Une telle règle existait déjà au sujet des autoroutes, mais son application à plus grande échelle aura des répercussions significatives pour l’industrie québécoise de l’acier. «Il faut à tout prix renverser la vapeur», affirme Mme Sylvie Boulanger, directrice générale de l’ICCA-Québec.

Seul l’avenir nous dira si le gouvernement Harper sortira vainqueur de ce bras de fer.

Une entreprise novatrice

Depuis 1959, Supermétal s’est taillé une place enviable sur le marché nord-américain des structures métalliques. «Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage», une citation de Boileau décrivant fort bien le parcours des trois ouvriers métallurgistes visionnaires, qui ont débuté dans un modeste garage résidentiel en se dévouant corps et âme, tant et si bien que Supermétal compte aujourd’hui 500 employés et trois usines de fabrication.

Des dirigeants proactifs, une main-d’œuvre qualifiée, voilà la clé du succès de la compagnie qui a plus de 3 000 projets d’envergure à son actif.

«Nous nous investissons depuis longtemps dans la formation parce que nous croyons qu’elle est la base de la croissance de notre entreprise et de l’industrie», affirme Jean-François Blouin, directeur général de Supermétal et président de l’ICCA-Québec. «Il serait dommage que l’expansion des entreprises québécoises soit freinée à cause du manque de main-d’œuvre ou de son manque de compétence», renchérit-il. Avec une telle philosophie, on ne peut qu’entrevoir l’avenir d’un bon œil.

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