Selon l’ISQ, les investissements miniers ont atteint 2,57 milliards de dollars en 2016, en hausse de 2,9 % par rapport à 2015, et devraient atteindre trois milliards de dollars en 2017. « Cette croissance des investissements est salutaire et bienvenue, puisqu’elle démontre que le secteur minier reprend de la vigueur. Cela dit, il ne faut pas baisser la garde et se laisser porter par cette hausse. Lorsque le secteur minier se porte mieux, c’est le moment de préparer l’avenir. Il faut dès maintenant faire en sorte de se doter des meilleurs outils pour sans cesse améliorer notre compétitivité et notre attractivité. Et cela passe notamment par un soutien gouvernemental aux activités minières », a commenté Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ.
L’analyse détaillée des statistiques publiées par l’ISQ permet de constater que la reprise ne se fait pas sentir de la même façon dans chaque région. Avec des investissements en hausse de près de 26 % pour atteindre 895 millions de dollars, l’Abitibi‑Témiscamingue est la grande gagnante en raison du prix de l’or qui rend attrayant le développement de nouveaux projets. Bien que le prix du fer ait connu une légère hausse entre 2015 et 2016, la région de la Côte-Nord a vu ses investissements diminuer pour une quatrième année consécutive pour atteindre 560 millions de dollars. Malgré la baisse observée dans la région, le Nord-du-Québec continue tout de même de bien tirer son épingle du jeu avec des investissements de plus d’un milliard de dollars.
« Pour assurer la pérennité de l’industrie minière au Québec, toutes les filières doivent performer afin que chacune puisse compenser pour des baisses dans une autre. Le développement de nouvelles filières, comme le lithium, le phosphate, le graphite ou les terres rares, permettra également d’atteindre cet objectif. C’est pourquoi il est essentiel de stimuler le développement de nouveaux projets dès maintenant afin de profiter de la fenêtre d’opportunité qui se dessine », a poursuivi Mme Méthot.
L’augmentation des dépenses d’exploration, qui ont atteint près de 300 millions de dollars en 2016 et qui devraient atteindre 539 millions en 2017, réjouit l’Association. « Pour trouver les prochaines mines qui contribueront à la vitalité et à la prospérité socio-économique de plusieurs régions du Québec, il faut explorer. Cette tendance à la hausse est une bonne nouvelle pour assurer le maintien au Québec d’une industrie minière en santé et prospère », a conclu Josée Méthot.
Toutes les régions, incluant les grands centres, profitent largement de la présence de l’industrie minière au Québec. Selon une récente étude de l’Association minière du Québec :
Fondée en 1936, l’Association minière du Québec (AMQ) agit à titre de porte-parole proactif des entreprises minières en production, en exploration et en transformation, des entrepreneurs miniers, des entreprises minières en développement, de même que de fournisseurs, d’institutions, d’organismes sans but lucratif et de divers partenaires du secteur minier. Fière des 45 550 emplois et des dépenses totales de près de six milliards que génère l’industrie minière au Québec, l’AMQ a pour mission de promouvoir, soutenir et développer une industrie minérale québécoise engagée, responsable et innovante.
Crédit photo: Association minière du Québec