Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) s’inquiète des conséquences majeures que pourrait avoir un nouveau confinement du secteur manufacturier sur l’économie québécoise. L’Association recommande d’évaluer tous les scénarios possibles avant d’en arriver à fermer le manufacturier, un secteur névralgique pour l’économie québécoise.
La hausse du nombre de cas est problématique. Depuis le début de la pandémie, les manufacturiers ont à cœur la santé et la sécurité de leurs travailleurs et ont mis en place des protocoles de mesures sanitaires établis selon les plus hauts standards de santé et sécurité. Ils ne ménagent aucun effort afin d’assurer un environnement sécuritaire pour les travailleurs et limiter les risques d’éclosion en milieu de travail.
« Il faut être en mesure d’obtenir des données précises sur le nombre d’éclosions dans les différents sous-secteurs du manufacturier de manière à agir de façon plus ciblée et à mieux les accompagner plutôt que d’opter pour une solution mur-à-mur visant à fermer l’ensemble du manufacturier », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.
Le manufacturier est un secteur clé
Le secteur manufacturier québécois emploie près de 450 000 personnes et représente 14 % du PIB ainsi que 89 % des exportations. En forte croissance, il a généré des ventes globales de près de 170 milliards de dollars en 2019. En effet, un nouvel arrêt pourrait entraîner des impacts majeurs pour les 23 000 entreprises.
« Les entreprises manufacturières doivent planifier : elles ne peuvent se permettre de faire du stop-and-go. Elles doivent pouvoir s’engager auprès des clients et fournisseurs et respecter ces engagements. En plus, elles font face à une compétition féroce à l’international, notamment aux États-Unis, où leurs concurrents, eux, continuent d’opérer. Les carnets de commande vont être affectés, des clients seront perdus et on peut déjà entrevoir des pertes d’emplois. Il faut éviter un tel scénario », souligne Véronique Proulx.
Des impacts majeurs sur l’économie
L’arrêt forcé du printemps dernier a été très difficile pour l’industrie manufacturière, surtout dans un contexte où ses concurrents, ses clients et ses fournisseurs hors Québec n’ont pas arrêté d’opérer.
Rappelons qu’en mars et avril dernier, les ventes manufacturières au Québec ont chuté de 28,5% ce qui représente près de 4 milliards de dollars. Au cours des deux mêmes mois, l’emploi manufacturier a chuté de 23 % alors que 115 000 travailleurs ont été mis à pied. Les entreprises ont fait des pieds et des mains pour que ces travailleurs reviennent dans le secteur manufacturier
« Les manufacturiers sont un moteur de développement économique régional fort et contribuent à la relance économique. Il est juste de favoriser l’achat local, mais encore faut-il s’assurer que soit maintenue la fabrication locale », conclut Mme Proulx.
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