Afin de limiter la propagation de la COVID-19, le gouvernement du Québec imposait, le 24 mars 2020, la fermeture des entreprises jugées non essentielles. Considérant alors que le secteur de la fabrication métallique industrielle au Québec se compose d’approximativement 2000 entreprises comptant entre un et 2500 employés, cette mesure n’est pas sans conséquence et engendre par le fait même de nouveaux enjeux et défis (1).
40 % des entreprises du secteur jugées essentielles
À la suite de la mesure gouvernementale relative à la fermeture des entreprises non essentielles, 40% ont pu poursuivre leurs opérations. Ces dernières œuvraient dans la fabrication de produits métalliques (métal en feuille, charpentes métalliques, réservoirs, usinage, revêtement métallique, etc.), dans la fabrication de matériel de transport ou encore démontraient la capacité de se transformer pour produire des équipements sanitaires et médicaux. 35 % des entreprises ont procédé à l’arrêt complet de leur usine alors que 25 % maintenaient en poste les employés de bureau, et ce, en ayant recours au télétravail.
Les impacts économiques de la crise
Bien que 40 % des entreprises aient maintenu, partiellement ou intégralement, leurs activités, cette crise n’est pas sans conséquence. En effet, pour la grande majorité, une baisse de la production s’échelonnant de 50 % à 70 % a été constatée. Cela s’explique notamment par une réduction de la main-d’œuvre et notamment des mises à pied – principalement temporaires – avoisinant les 80%, des problèmes d’approvisionnement en matières premières ainsi qu’en biens et services auprès des fournisseurs québécois, une diminution de près de 50 % du carnet de commandes ou des reports de livraison pour près de 80 % de la clientèle.
Autre fait, près de 50 % des entreprises considèrent que cette crise aura un impact négatif significatif sur leurs projections de liquidités ou le flux de trésorerie. Conséquence : approximativement 40 % des entreprises ont reporté leurs projets d’investissements et 8 % songent à les annuler. Cette perspective pourrait donc nuire à court et à moyen terme à la compétitivité de l’industrie, voire à la survie de certaines entreprises, 10 % exprimant leur inquiétude à ce sujet.
Les enjeux et les défis du secteur pour les prochains mois
À la lumière de ces éléments, plusieurs questions subsistent alors : compte tenu des mesures de distanciation physique, sera-t-il possible dans les prochains mois d’envisager un retour à plein effectif dans les bureaux et sur les planchers de production? D’ailleurs, les demandes seront-elles assez conséquentes pour justifier le retour des employés? Les contraintes liées à l’approvisionnement, aussi bien à l’échelle provinciale, nationale et internationale, demeureront-elles une problématique? Quelles seront les conséquences sur la productivité et implicitement la pérennité des entreprises du secteur?
Plus explicitement, cette crise engendre plusieurs défis que les entreprises devront surmonter dans les prochains mois, à savoir :
Considérant les impacts engendrés par la COVID-19 sur les entreprises du secteur de la transformation métallique, le Réseau de la transformation métallique du Québec et ses partenaires(2) se sont mobilisés tout au long de cette crise :
Pour en apprendre davantage sur les activités du RTMQ ou consulter nos différents documents (sondages, guides) : www.rtmq.ca
(1) Résultats découlant de cinq sondages effectués par le Créneau ACCORD Transformation Métallique RTMQ, le comité sectoriel PERFORM et Sous-Traitance Industrielle Québec (STIQ) entre le 26 mars 2020 et le 14 mai 2020.
(2) Comité sectoriel PERFORM, Sous-Traitance Industrielle Québec (STIQ), TechniTextile, Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie textile du Québec, Alliance Polymères Québec, Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des plastiques et des composites, ISEQ et ADICQ.
Par le Réseau de la transformation métallique du Québec (RTMQ)