2
May

Les firmes de génie-conseil – Une confiance qui reste encore à rebâtir

Partager :
Auteur:  

Pourtant, c’est l’heure où jamais de rétablir les canaux de communication. Les contrats en infrastructure se multiplient partout au pays et dans le monde et le Québec a besoin du savoir-faire des ingénieurs pour assurer le développement de sa croissance économique au cours des prochaines années.

Dans un geste de bonne foi pour tenter de rapprocher les parties, la Fédération des Chambres de commerce du Québec (FCCQ) a invité l’Association des firmes de génie-conseil du Québec (AFG) et divers ministres à prendre part à un colloque dernièrement à Laval. Seule la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique, Dominique Anglade, a accepté d’y assister.

Crise de confiance

Les problèmes auxquels ont été associés des dirigeants de firmes continuent de ternir la réputation de l’ensemble de cette industrie.

« Nous avons perdu la confiance du public depuis toutes les enquêtes qui ont abouti à la Commission Charbonneau. Les municipalités sont toujours tenues de choisir le plus bas soumissionnaire. Or, nous avons perdu une certaine qualité de la définition de projet. Les projets nous apparaissent précipités et les donneurs d’ouvrages essaient de nous transférer l’ensemble de la responsabilité. Mais parallèlement, nous n’avons aucun moyen pour en arriver à réaliser le meilleur projet possible. Pourquoi ? Parce que les municipalités sont dans un carcan juridique qu’elles doivent respecter, avec des règles d’octroi de contrats et de gestion», explique Gaétan Demers, vice-président, Infrastructure, Québec, WSP.

Il ajoute que Québec connaît très bien la problématique.

« Le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, ne semble pas comprendre l’équation qui fonctionnait depuis 15 ans. Je ne sais pas comment le convaincre. Nous croyons savoir qu’ils sont très frileux, parce qu’ils se sont montrés hésitants à venir au colloque de la FCCQ. »

Depuis 2012, les firmes ont perdu 5 000 ingénieurs et techniciens en génie. C’est dramatique selon l’AFG.

« Il faut absolument rebâtir un lien de confiance avec nos clients. C’est notre préoccupation. La relation doit être beaucoup plus harmonieuse qu’elle ne l’est actuellement», indique Michel Houle, vice-président principal Québec, chef de secteur Infrastructures urbaines, EXP.

Le temps de rebâtir

Selon Michel Houle, tout le travail doit passer par une évaluation de rendement.

« Le client évalue la performance des firmes et le degré de satisfaction notamment. Ceci devrait être pris en compte dans les appels d’offres et reconnu dans l’attribution des contrats subséquents. Cette évaluation devrait être rendue publique et disponible partout. Ainsi, les firmes qui obtiennent de basses notes n’auront pas le choix de corriger la situation pour satisfaire le client.»

De son côté, Gaétan Demers dit que la formule d’Ottawa est plus équitable en acceptant de payer le juste prix : 90 % de la note est basée sur le technique et 10 % sur le prix. La soumission la plus basse ne remporte donc pas nécessairement l’appel d’offres.

Lire l’article complet

Voir toutes les nouvelles

Lire notre plus récent magazine
Nos annonceurs