Malheureusement pour eux, c’est maintenant chose du passé. Québec a mis sur pied un nouveau programme de certification qui comporte des standards stricts, rigoureux et clairement établis.
Le programme, élaboré par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ), recevra les demandes des fabricants désireux d’afficher leurs efforts en matière d’environnement et de développement durable. Si tout est conforme, le BNQ apposera alors le sceau RECYC ECO.
Les fabricants de produits et de sous-produits (incluant les contenants et les emballages) pourront se prévaloir de cette certification pour authentifier le contenu recyclé. Cette certification pourra s’appliquer à de multiples produits tels que les meubles, fournitures de bureau, matériaux de construction, outils, tapis, imprimés, etc.
Dans son programme, Québec va même plus loin en exigeant des fabricants qu’ils obtiennent de leurs fournisseurs de matériaux recyclés une déclaration dans laquelle y sont inclus la composition, la teneur en matériaux recyclés et la provenance de ces matériaux.
Aujourd’hui, les industries n’ont plus le choix de se diriger vers une production écoresponsable et de développer des outils pour réduire les pertes inutiles et dommageables à l’environnement. Je salue l’initiative de Québec en posant ce geste qui remonte à l’automne 2010, alors que le BNQ avait pour mandat d’élaborer un programme en ce sens.
En 2008, saviez-vous que le bilan des matières résiduelles au Québec s’élevait à quelque 13 millions de tonnes? De ce total, un peu plus de la moitié a été récupérée et mise en valeur, ce qui a entraîné de nombreux avantages environnementaux, sociaux et économiques, sans compter la valeur ajoutée aux produits.
Or, avec l’instauration de la marque de certification RECYC ECO, je suis profondément convaincu que bon nombre d’industries vont emboîter le pas faisant du Québec un modèle à suivre et une nouvelle identité visuelle entre les entreprises environnementales proactives et celles qui tardent à le devenir.
Éric Pageau Éditeur