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Les Équipementiers en aluminium du Québec publient un mémoire soutenant l’innovation et l’exportation

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Il s’est passé beaucoup d’événements depuis que le ministère de l’Économie et de l’Innovation a lancé la stratégie québécoise de développement de l’aluminium en juin 2015. Ainsi, plusieurs associations, telles que les Équipementiers en aluminium du Québec, vont de l’avant à la suite de l’annonce du gouvernement du Québec de vouloir procéder à la mise à jour de la stratégie 2015-2025, en publiant un mémoire dans le but de soutenir l’innovation et l’exportation pour une industrie québécoise de l’aluminium plus compétitive.

Pour contribuer au renforcement et au développement de ce secteur, des équipementiers en aluminium se sont regroupés afin de parler d’une seule voix. Dans le cadre des consultations pour la mise à jour de la Stratégie québécoise de l’aluminium, le mémoire déposé propose des mesures pour favoriser le développement et l’implantation d’innovations technologiques, notamment grâce à un meilleur partage du risque, et soutenir de manière plus ciblée les démarches de commercialisation des équipementiers à l’international.

Les équipementiers membres de ce regroupement sont Mecfor, STAS, Dynamic Concept, Équibras, GNA Alutech, Groupe EDS, Advanced Dynamics, Réfraco, Filtrartech et Charl-Pol.

Les équipementiers : des partenaires majeurs

Entreprises spécialisées dans la conception et fabrication d’équipements destinés à la production primaire et à la transformation de l’aluminium, les équipementiers forment un maillon très important de la filière de l’aluminium du Québec. Avec 183 M$ de chiffre d’affaires, dont 57 % provenant des marchés d’exportation, les 10 équipementiers québécois membres de cette association ponctuelle représentent un maillon très important de la filière de l’aluminium. En plus d’investir plus de 8 M$ annuellement dans le développement d’innovations technologiques, ces entreprises, qui sont présentent dans différentes régions au Québec, créent et soutiennent, à elles seules, 931 emplois bien rémunérés.

« Les équipementiers souhaitent contribuer activement aux projets de modernisation des alumineries québécoises, en partenariat avec les producteurs d’aluminium primaire et le gouvernement du Québec. Ainsi, les équipementiers consolideraient leur position concurrentielle sur le plan mondial et les producteurs d’aluminium primaire augmenteraient leur productivité grâce à la modernisation de leurs installations, ce qui contribuerait à assurer leur pérennité, » selon Mme Éloise Harvey, présidente de Mecfor.

Cinq recommandations

Voici les recommandations principales pour augmenter la productivité des usines québécoises ainsi que la commercialisation des technologies développées ici :

  1. Mettre en place des mesures, notamment en offrant des conditions avantageuses aux producteurs, favorisant l’établissement de partenariats entre les équipementiers québécois et les usines primaires et secondaires pour assurer des retombées à long terme lorsque le gouvernement soutient le développement d’importants projets de modernisation.
  2. Mettre en place un programme de prêts sans intérêt pour soutenir le développement d’innovations technologiques, remboursables par les ventes réalisées et les gains opérationnels, ainsi que des mesures fiscales pour les alumineries afin de couvrir certaines pertes en lien avec les risques connexes à l’implantation de nouvelles technologies. Ces mesures permettraient ainsi un plus grand partage des risques entre les alumineries, les équipementiers et le gouvernement.
  3. Créer une plateforme de sélection et de collaboration pour développer et mettre en œuvre des projets de modernisation dans les alumineries québécoises grâce à un partenariat entre les producteurs d’aluminium primaire, les équipementiers et le gouvernement du Québec afin de rendre les investissements « virage 4.0 » les plus attrayants que possible pour toutes les parties impliquées et assurer des retombées durables pour l’économie québécoise.
  4. Que le ministère de l’Économie et de l’Innovation s’engage à soutenir les efforts des équipementiers afin de doubler leurs exportations dans les marchés hors Québec d’ici les cinq prochaines années et qu’il mesure les exportations afin de suivre le progrès vers l’atteinte de cet objectif.
  5. Mettre en place un crédit d’impôt visant à couvrir jusqu’à 50 % des coûts associés au développement de marchés à l’international tels que les salaires de ressources spécialisées ainsi que l’implantation de bureaux satellites à l’étranger.

Selon M. Patrice Côté, président de Dynamic Concept, « les exportations des produits et services représentent à l’heure actuelle plus de la moitié du chiffre d’affaires des équipementiers. De plus, ils ont pour objectif de doubler les revenus qui y sont associés au cours des cinq prochaines années. Pour atteindre cet objectif, les efforts de commercialisation devront s’accélérer afin de développer de nouveaux marchés. Il est donc essentiel que le gouvernement révise son programme d’aide à l’exportation afin de mieux l’adapter à la réalité des entreprises qui offrent des produits hautement spécialisés, comme les équipementiers. »

Au Québec, selon la cartographie élaborée par AluQuébec, on recense au total environ 75 équipementiers, dont plus de la moitié approvisionnent les alumineries et soutiennent la transformation d’aluminium. La majorité de ces entreprises, qui procurent plus de 3 000 emplois, sont localisées dans les régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Montérégie et du grand Montréal.

Malgré l’annulation récente des tarifs américains sur l’aluminium canadien, les entreprises de cette industrie doivent affronter plusieurs défis de taille, notamment une compétition féroce à l’international et une surcapacité de production à l’échelle mondiale, en plus de devoir subir les contrecoups de la pandémie de la COVID-19.

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