Plus de 39 % des PME ont de la difficulté à trouver de nouveaux employés et la situation ne s’améliorera pas avant au moins une dizaine d’années, selon une nouvelle étude publiée le 5 septembre 2018 par la Banque de développement du Canada (BDC).
« Les pénuries de main-d’œuvre nuisent à la croissance de nombreuses entreprises canadiennes et cela a un impact sur la compétitivité du Canada, affirme M. Pierre Cléroux, vice-président, Recherche, et économiste en chef à BDC. Des entreprises se voient ainsi contraintes de refuser des commandes ou de retarder des livraisons. Pour faire face à cette réalité, les entrepreneurs devraient songer à embaucher des personnes issues de groupes sous-représentés de la population, comme les plus jeunes travailleurs ou les travailleurs moins qualifiés, les employés à la retraite ou les nouveaux arrivants. »
L’étude, basée sur un sondage mené auprès de 1 208 entrepreneurs, établit un lien direct entre les pénuries de main-d’œuvre et une faible croissance des ventes. Les entreprises les plus touchées sont 65 % plus susceptibles de connaître de faibles ventes. La situation est particulièrement préoccupante en Atlantique, en Colombie-Britannique et en Ontario, et les secteurs les plus durement touchés sont ceux de la fabrication, du commerce de détail et de la construction.
Les pénuries de main-d’œuvre affectent les PME, surtout celles de taille moyenne
Près de six entrepreneurs sur dix ont affirmé que leurs employés actuels doivent travailler davantage, tandis que 47 % des entrepreneurs ont déclaré avoir dû augmenter les salaires. Les coûts indirects liés aux pénuries de main-d’œuvre ont des répercussions tout aussi nuisibles. Par exemple, les propriétaires d’entreprises sont contraints de passer plus de temps à l’atelier à cause d’un manque de travailleurs et disposent donc de moins de temps pour le développement des affaires. Cette situation freine le développement des entreprises et nuit à leur croissance.
L’impact des pénuries varie selon la taille de l’entreprise : il est moins important pour les très petites et les très grandes entreprises. Les difficultés d’embauche sont le plus importantes pour les entreprises de 20 à 49 employés, mais elles diminuent considérablement pour celles de 100 employés et plus.
L’étude dresse également une liste de stratégies pouvant atténuer les conséquences d’une pénurie de main-d’œuvre pour l’entreprise:
Consultez l’étude complète de la BDC ici.