8
Nov

Les enjeux des élections américaines sur l’industrie

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Alors que la journée électorale aux États-Unis bas son plein, le résultat de ce scrutin pourrait avoir de sérieux impacts sur l’industrie. D’une part, les deux candidats se sont prononcés sur une éventuelle réouverture du traité de libre-échange Canada-USA-Mexique. Mais soyons franc, d’une part, si Hilary Clinton remporte l’élection, un de ses premiers gestes sera de rassurer le gouvernement canadien. Entre se prononcer pour une révision de l’ALENA et entrer véritablement dans une ronde de négociation complète du traité, il y a un monde.

Trump, de son côté, y est allé de nombreux discours protectionnistes, des discours enflammés où il a même parfois comparé la frontière entre le Canada et les États-Unis à celle entre les États-Unis et le Mexique. Il est clair que Trump tient, pour des raisons électorales, un discours plus radical, qui rejoint les Américains qui sont convaincus que l’ALENA a fait perdre des emplois aux États-Unis. Mais là encore, entre le discours électoral et les gestes concrets qui seraient posés au lendemain de l’élection, il y a un fossé que Trump ne pourrait probablement pas franchir sans l’aval du Congrès, aval qu’il ne recevrait probablement pas. Quand à ses menaces de tout bonnement déchirer l’entente de libre-échange, soyons francs, c’est du vent.

Par ailleurs, Trump a fait des promesses électorales qui favoriseraient le développement de grands travaux aux États-Unis : un grand chantier d’infrastructures, réduction de la réglementation sur l’énergie, mais le tout avec une approche nettement Buy American.

Clinton elle aussi promet de grands chantiers au niveau des infrastructures, encore plus centrés sur le réseau routier. Ses propositions d’augmentation du financement au transport en commun pourraient avoir un impact positif, notamment pour des entreprises canadiennes oeuvrant dans ce domaine. Sur le plan Énergie, Clinton a bien sûr une approche plus vertes, qui favorise les investissements dans les énergies renouvelables, à l’image de l’administration Obama. Le Québec étant l’un des moteurs de l’industrie verte, nous pourrions y voir des impacts positifs.

L’un dans l’autre, il est clair que Donald Trump est le candidat ayant un plus haut risque d’impacter négativement les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis, et par le fait même l’industrie et l’exportation canadienne vers les États-Unis. La vision de continuité d’Hillary Clinton, et son intention annoncée de ne pas attaquer de front les ententes commerciales entre nos deux pays, font d’elle une candidate beaucoup moins risquée, tant pour l’économie canadienne en général que pour l’industrie et l’exportation.

On sera fixé dans quelques heures!

Par Claude Boucher

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