Ça fait des années qu’on en parle, mais au cours de la prochaine année, le nombre de véhicules hybrides ou à propulsion entièrement électrique ne va cesser de croître. Auparavant, il s’agissait plus d’une curiosité qu’autre chose. Mais les temps ont changé et les constructeurs s’appliquent de plus en plus à développer et commercialiser des véhicules hybrides qu’ils soient branchables ou pas. Sans oublier les voitures 100 % électriques qui commencent elles aussi à devenir plus populaires.
On pourrait expliquer cette croissance en raison du battage médiatique qu’a suscité au cours des deux dernières années la Tesla, une voiture de luxe à propulsion électrique possédant une autonomie de plus de 300 km.
Même si cette berline à l’allure élégante se vend à un prix prohibitif frôlant la barrière psychologique des 100 000 $, l’enthousiasme de ses propriétaires, les multiples reportages à son sujet ainsi que la personnalité médiatique de son fondateur Elon Musk ont mis la voiture électrique en évidence.
En même temps, plusieurs constructeurs se sont intéressés à cette technologie, notamment General Motors avec la Bolt, une voiture 100 % électrique qui devrait se vendre aux alentours de 30 000 $ et posséder une autonomie de 325 km.
Et ce n’est pas un projet sans lendemain puisque plus de 50 prototypes ont été construits à date et les essais intensifs se déroulent à la piste de ce constructeur à Milford au Michigan. La Volt pour sa part sera complètement remaniée pour 2016.
La majorité des constructeurs automobiles s’intéressent à cette technologie, Mercedes-Benz par exemple, commercialisera au Canada en 2016 la S500e qui est un hybride branchable de la Classe S en mesure de rouler en mode électrique sur une distance de 33 km. Par la suite, le moteur thermique entre en action.
Il s’agit d’un moteur V6 3,0 litres associé au moteur électrique et dont la puissance totale est de 436 chevaux. Toujours chez les allemands, pour ne pas être en reste, BMW commercialise depuis peu les spectaculaires modèles i3, 100 % électrique, ou encore le sportif i8 doté d’une technologie hybride branchable.
Curieusement, les constructeurs japonais semblent se garder une certaine réserve pour ces technologies. Même Toyota qui a joué un rôle primordial dans le développement des voitures hybrides se contente de peaufiner les modèles actuels sans en modifier les données techniques. En plus, le Prius branchable n’est pas de retour pour 2016. Par ailleurs, ce constructeur nous promet une belle surprise à cet égard.
Pour sa part, Mitsubishi a beaucoup investi dans le développement d’une version PHEV, « hybride branchable », de l’Outlander de nouvelle génération.
Les coréens ont longtemps eu la réputation de proposer des véhicules dont la motorisation était quelque peu en retard sur la concurrence. Cette réputation est largement dépassée alors que Hyundai et Kia n’ont rien à envier à la concurrence à ce chapitre.
Mieux encore, leurs motorisations hybrides sont non seulement très sophistiquées, mais font appel à des technologies développées par ces deux constructeurs. C’est ainsi que Kia devrait commercialiser une version « plug in » de sa nouvelle Optima et pour ne pas être en reste, Hyundai commercialise depuis peu dans la région de Vancouver le premier véhicule à pile à combustible au Canada, le Tucson FCEV. Qui dit mieux ?
Même les marques sportives les plus réputées s’intéressent à la chose. Lamborghini a dévoilé l’an dernier la voiture concept Asterion LPI 910-4 à propulsion hybride et Ferrari la F XXX K, une voiture hybride de démonstration produisant plus de 1000 chevaux. Et il ne faut pas oublier que Porsche commercialise depuis une couple d’année une version branchable de la Panamera.
Il est permis de conclure que les véhicules à propulsion hybride ou électrique vont devenir de moins en moins des objets de curiosité pour prendre une place de plus en plus importante sur le marché au fil des ans. Les débuts ont été lents, mais l’offre augmente et la demande s’accélère.
Par Jacques Bienvenue