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L’École québécoise du meuble et du bois ouvré : à l’écoute des besoins de l’industrie

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Le créneau du meuble et du bois ouvré, dans lequel on dénombre pas moins de 125 compagnies, emploie plus de 4 230 personnes, soit 12,3% de la main-d’œuvre des établissements manufacturiers de la région. De plus, les chefs de file embauchent à eux seuls plus de 46% des effectifs disponibles. Voilà grosso modo la réalité du marché de l’emploi dans ce secteur de premier ordre.

Par conséquent, pour arriver à demeurer compétitifs, les industriels peuvent compter sur les ressources de l’EQMBO-Entreprises, qui se veut un centre collégial de transfert technologique (CCTT). Ce dernier partage également des locaux avec l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie à même le Cégep de Victoriaville. Chacun a sa chasse gardée: l’EQMBO s’occupe du service aux entreprises, quant à son vis-à-vis, il se consacre à la formation des étudiants, un travail d’équipe quoi!

Un groupe multidisciplinaire

Bien que le bois soit un matériau noble que l’on manipule différemment du plastique par exemple, la technologie demeure néanmoins omniprésente dans les différentes ramifications que prend cette industrie en pleine croissance. C’est pourquoi, depuis plus de 25 ans, EQMBO-Entreprises offre une panoplie de services telles la formation en entreprise, l’assistance technique, la veille technologique ainsi que la recherche appliquée. «Nous devons être à l’écoute des besoins de notre clientèle. L’industrie du bois est très compétitive… Mais c’est un milieu passionnant»! lance Reynald Binette, chargé de projets chez EQMBO-Entreprises.

Ainsi, cet organisme sans but lucratif peut se fier à son équipe composée de spécialistes en dessin, en génie industriel, en transformation du bois et en technologies de fabrication. Ceux-ci agissent à titre de référence dans leur domaine respectif, et offrent aux compagnies des services leur permettant entre autres d’accroître leur productivité, de former leur main-d’œuvre et d’implanter de nouveaux procédés.

Un projet environnemental

Les solvants, qui sont des composés organiques volatils (COV), sont nuisibles pour l’environnement. EQMBO-Entreprises, soucieuse de réduire l’empreinte écologique des compagnies qui oeuvrent dans leur créneau, a mis de l’avant un projet visant le développement de techniques et l’utilisation de produits moins dommageables.

C’est donc ce printemps, grâce à une contribution financière du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), que l’institution centriçoise a entrepris des travaux de recherche en lien avec les produits de finition à base d’eau, qui se concluront en mars 2010.

«On veut aider les entreprises qui veulent utiliser des produits qui respectent davantage l’environnement. Les meubles dits “écologiques” sont de plus en plus recherchés. Ce sont des procédés qui vont donc gagner en popularité, et c’est tant mieux», explique M. Binette.

Un DVD fort attendu

En juin dernier, EQMBO-Entreprises en collaboration avec le comité ACCORD Centre-du-Québec a lancé un DVD destiné au nouveau personnel embauché par les industries du bois et de l’ameublement. «En parlant avec les gens du milieu, on s’est rendu compte qu’environ 80% des nouveaux employés qui intègrent le marché du travail n’ont pas de formation. Ils ne connaissent pas le domaine du bois. Il fallait développer des outils pour pallier cette lacune», déclare M. Binette.

En fait, ce DVD a pour but de transmettre une culture technique essentielle et ce, en ce qui concerne les matériaux, les équipements et les techniques de fabrication utilisés lors de la transformation du bois.

«Il s’agit d’une formation théorique de base présentée sous la forme de 27 capsules d’une durée variant entre 4 et 6 minutes, chaque capsule faisant l’objet d’un thème particulier».

La production du DVD a nécessité une année de travail et des investissements qui avoisinent les 120 000$. «Il y a beaucoup d’intervenants qui ont participé au projet. Ça a été beaucoup de travail, mais on est très fiers du résultat final. D’ailleurs, le projet a été bien accueilli dans le milieu et il connaît un franc succès depuis son lancement», conclut le gestionnaire qui n’a pas la langue dans sa poche et encore moins la langue de bois.

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