Malheureusement, c’est loin d’être le cas. Souvent, les produits en conserve contiennent trop de sel, de sucre, de gras et d’additifs chimiques. Certes, l’industrie agroalimentaire fait un effort pour en réduire la teneur, notamment en offrant des produits dits plus légers, mais ce n’est pas suffisant. Un virage majeur s’impose.
Seulement dans le rayon des fruits et légumes, avez-vous remarqué la couleur brillante et cirée des pommes et des concombres? Cet aspect séduisant cache l’intention de prolonger leur durée de vie et de les rendre plus vendeurs. Toutefois, c’est en leur ajoutant des produits chimiques qu’on y arrive.
Les Québécois n’ingèrent donc pas toujours des aliments exempts d’impuretés et savent conséquemment qu’ils doivent manger mieux. Cependant, les habitudes sont difficiles à changer et pour aider les consommateurs à améliorer leur santé, l’industrie a un rôle crucial à jouer. Annick Van Campenhout, directrice générale du Conseil des initiatives pour le progrès en alimentation (CIPA) le souligne en mentionnant que l’industrie doit offrir de meilleurs produits pour la santé de tous.
Les données du sondage Ipsos Marketing confirment ces dires; la majorité des Québécois seraient ouverts à l’idée de consommer des produits réduits en sel et en sucre. Les consommateurs achèteraient davantage de croustilles et de soupes en conserve réduites en sel, de même que des céréales, de la crème glacée et du yogourt moins sucrés.
Je lève mon chapeau aux entreprises qui ont déjà pris l’initiative d’améliorer leurs produits. Celles qui souhaitent maintenant le faire peuvent adhérer à l’indicateur Melior, un outil permettant de suivre le progrès des entreprises engagées dans cette nouvelle forme de responsabilité sociale.
Alors, qu’attendez-vous pour emboîter le pas ?
Éric Pageau, éditeur