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Feb

Le projet REM doit aller de l’avant

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C’est quoi?

Le projet de réseau électrique métropolitain (REM) propose d’intégrer à la fois le centre-ville de Montréal, la Rive-Sud, l’Ouest de l’île (Sainte-Anne-de-Bellevue), la Rive-Nord (Deux-Montagnes) et l’aéroport au sein d’un seul réseau de système léger sur rail (SLR) entièrement automatisé de 67 km, incluant 27 stations et un service 20 heures par jour, 7 jours sur 7.

Les retombées potentielles

Ce projet représente un investissement de l’ordre de 5,9 milliards de dollars. La Caisse de Dépôt et Placement s’engage à participer à la hauteur de 3,1 milliards de dollars dans ce vaste réseau. Le montage financier envisagé requiert aussi un investissement des gouvernements du Québec et du Canada.

Les retombées potentielles de ce réseau représentent plus de 3 milliards de dollars sur quatre ans pour le PIB québécois. En ce qui concerne les développements immobiliers le long du tracé, près de 5 milliards de dollars en investissements privés sont actuellement anticipés. Près de 7 500 emplois directs et indirects seront également générés durant chacune des quatre années de construction de ce nouveau réseau. Plus de 1 000 emplois permanents seront générés à la suite de sa mise en service.

Équiterre, La fondation David Suzuki et Vivre en ville

Pour les organismes, le REM est un excellent projet de par sa haute fréquence et sa grande amplitude horaire, des éléments essentiels du caractère structurant du transport collectif. Il va en outre améliorer l’accessibilité du centre de Montréal depuis plusieurs secteurs de l’agglomération (sud, nord, ouest). Le REM envoie également un signal fort en faveur de la consolidation de corridors urbanisés desservis en transport collectif, au détriment de la poursuite d’une urbanisation diffuse, de faible densité, éclatée autour des axes routiers.

Selon Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre, le REM doit absolument être réalisé : « Le REM est le plus important projet de transports collectifs en 50 ans dans la région de Montréal. Nous ne pouvons laisser passer une occasion comme celle-là ». Les organismes rappellent en outre que les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur du transport ont cru de 31% au Québec depuis 1990 et atteignent aujourd’hui 43% de l’ensemble des émissions de la province. « Contrairement à ce que certains ont laissé entendre, le REM va contribuer à réduire les émissions de GES et non à les augmenter ».

Pour Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l’Atlantique : « Le statu quo n’est plus possible. La congestion routière coûte annuellement 1,85 milliard $ dans la région et le développement routier se poursuit. Le REM est l’alternative attendue pour favoriser un développement urbain axé sur les transports collectifs ». Avec ses 67 kilomètres et ses 24 stations réparties de la rive sud à la rive nord en passant par l’ouest de l’ile, le REM est un projet qui transforme la mobilité dans la région de Montréal.

Le REM augmentera l’attractivité et la capacité d’accueil des secteurs desservis dans les milieux centraux de l’agglomération. Pour Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, « La région de Montréal accueillera plus de 200 000 nouveaux ménages dans les 12 prochaines années : il faut pouvoir canaliser cette croissance aux abords du transport en commun. L’autre alternative, c’est la poursuite de l’étalement urbain. L’échec du REM serait beaucoup plus néfaste que sa réalisation. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre encore des années avant de changer de direction. »

Les trois organismes rappellent que le REM est le seul projet majeur de transports collectifs prêt à se réaliser. Il doit se faire, et la période de sa construction doit être mise à profit pour renforcer, dans l’ensemble de la région, une armature complète de transport collectif qui réponde à l’ensemble des besoins. À cet égard, ils notent que plusieurs ajustements ont été faits au projet depuis son annonce, notamment une augmentation des connexions avec le métro. En effet, la confirmation de l’inclusion des stations McGill et Édouard-Montpetit dès la première phase du projet transforme en pratique le REM en une nouvelle ligne de métro au cœur de la ville.

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