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Nov

Le premier Baromètre de la transition des entreprises du Québec

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Québec Net Positif, laboratoire d’idées indépendant à but non lucratif, lance l’édition inaugurale du Baromètre de la transition des entreprises. Alors que l’intégration des aspects ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) retient de plus en plus l’attention au sein des milieux d’affaires, ce Baromètre est la toute première étude qui porte spécifiquement sur l’action climatique des entreprises, incluant les PME.

Le Baromètre révèle des données inédites sur les sources de pression et les éléments clés qui déclenchent le passage à l’action, la connaissance du sujet, la perception des risques et des occasions d’affaires de la transition, les actions climatiques mises en œuvre et à venir, et plus. La firme de recherche Léger, mandatée pour mener, a sondé 501 hauts dirigeants d’entreprises québécoises entre le 22 septembre et le 11 octobre dernier.

Voici les principaux faits saillants :

  • La principale source de pression pour les petites et moyennes entreprises (PME) provient de l’interne, plus particulièrement des employés. Pour les 26% de PME (10-249 employés) qui déclarent subir une forte pression pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), la principale source provient des employés (27%). Ceux-ci constituent une source de pression deux fois plus importante au sein des PME que l’équipe de direction et le conseil d’administration (CA) (13%). Pour leur part, 36% des grandes entreprises (250 employés et plus) déclarent subir une forte pression pour réduire les GES. Celles-ci subissent davantage de pression des normes, lois ou règlements (33%), de leurs clients (30%), de l’équipe de direction/le CA (26%), des compétiteurs (26%) et, dans une moindre mesure, des employés (10%).
  • Le principal élément qui déclenche le passage à l’action des entreprises est la situation mondiale face à l’environnement/la crise climatique (40%). Les autres principaux éléments déclencheurs du passage à l’action sont : les préoccupations et les idées des employés/des gestionnaires (35%), l’accès à de nouvelles connaissances/de nouvelles données (18%) et la pression citoyenne (17%).
  • Les entreprises du Québec se disent interpellées à agir pour le climat sans égard à l’importance des enjeux climatiques au sein de leur secteur d’affaires. Alors que 28% sont d’avis que les enjeux climatiques sont importants au sein de leur secteur d’activités, 84% estiment qu’il est urgent de réduire les émissions de GES et 85% sont en accord avec le fait que les entreprises ont un rôle central à jouer dans la réduction des GES.
  • Même si elles estiment qu’il est urgent d’agir, les entreprises tardent à passer à l’action. Si 86% se disent motivées à faire les choses autrement, presque la moitié (48%) des entreprises indiquent ne mettre en œuvre aucune action climatique au sein de leurs opérations et moins du quart (24%) des répondants indiquent être témoins d’exemples concrets que la transition vers une économie sobre en carbone est déjà en cours au sein de leur secteur d’activités.
  • La littératie climatique apparaît aujourd’hui plus que jamais nécessaire. Lorsque questionnés sur leur familiarité avec plusieurs termes liés au climat, 23% des répondants ont révélé n’être en mesure d’expliquer en leurs propres mots aucun des choix proposés. D’autre part, 14% ont déclaré être en mesure d’expliquer les émissions de gaz à effet de serre (GES) directes et indirectes (Scope 1, 2 et 3); 18% l’écoblanchiment (Greenwashing), 39% la carboneutralité et 70% les changements climatiques.
  • Au cours des deux prochaines années, l’optimisation de la gestion de l’énergie sera la principale nouvelle action climatique mise en œuvre. En complément aux actions déjà en cours, les actions climatiques en lien avec l’optimisation de la gestion de l’énergie sont les plus souvent envisagées au cours des deux prochaines années (44%), incluant la réduction de l’empreinte numérique de l’entreprise (44%), la mesure et l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments (38%) et la migration vers des sources d’énergie durables (36%).

« Grâce au Baromètre, c’est la toute première fois qu’il est possible d’accéder à des données représentatives et exhaustives sur le niveau d’engagement des entreprises du Québec envers l’action climatique et la transition vers une économie sobre en carbone. Je remercie nos partenaires Hydro-Québec, Investissement Québec ainsi que nos collaborateurs Desjardins, la BDC, Futur Simple et Ciblexpert qui ont rendu possible cette réalisation », souligne Mme Anne-Josée Laquerre, directrice générale et co-initiatrice de Québec Net Positif.

Caractéristiques des entreprises avancées

Les résultats révèlent que les entreprises les plus avancées et celles qui sont en voie de se placer sur une trajectoire de transition plausible peuvent compter sur de l’expertise environnementale à l’interne ou à l’externe. Elles se retrouvent généralement plus en amont des chaînes de valeur, sont de plus grande taille et subissent un niveau de pression plus élevé. De plus, nous y retrouvons la plus forte proportion de hauts dirigeants âgés entre 35-54 ans et leurs équipes de direction présentent une plus forte proportion de leaders issues de la diversité. De plus, les équipes de direction et les CA à la tête des entreprises les plus avancées sont plus informés des risques et surtout, des occasions d’affaires de la transition.

« Les entreprises et leurs accompagnants pourront dorénavant s’appuyer sur le Baromètre de la transition pour identifier les leviers qu’ils peuvent activer pour initier ou accélérer leur action climatique », mentionne Mme Laquerre. « En complément à notre cartographie de l’économie sobre en carbone, les données et les nouvelles connaissances issues du Baromètre sont cruciales pour cibler les actions de mobilisation pour l’action climatique. Collectivement, nous pourrons ainsi mieux comprendre la dynamique de l’importante transition économique en cours et générer un maximum d’impacts positifs pour les entreprises, la société et l’environnement ».

Voir le Baromètre.

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