L’apport gouvernemental consiste en une prise de participation de 10 millions de dollars et un prêt de 6 millions de dollars. À ces sommes s’ajoute une contribution d’Hydro-Québec de 4 millions de dollars, en plus des services offerts par sa filiale TM4 pour le développement d’une motorisation électrique.
La coentreprise ainsi formée compte PSA Peugeot Citroën, la PME française Exagon Motors, Investissement Québec ainsi qu’IndusTech, la filiale d’Hydro-Québec, agissant comme actionnaires. Son premier mandat sera de réaliser une étude de préfaisabilité estimée à 30,8 millions de dollars. Cette étude pourrait mener, dans un premier temps, au développement de composants pour véhicules électriques haute performance.
« Notre appui à cette initiative est une occasion de croissance unique pour la filière québécoise des véhicules électriques. Elle permettra au Québec et à ses entreprises d’acquérir une expertise de pointe auprès d’acteurs clés du secteur automobile mondial et engendrera des retombées économiques pour l’ensemble du Québec », a déclaré le ministre Jacques Daoust.
PSA Peugeot Citroën apporterait son expertise pour l’intégration automobile de ces composants, dont il deviendrait le principal client pour la diffusion mondiale. Exagon Motors, pionnier des chaînes de traction électrique à haute performance, conçoit, assemble et met au point des véhicules électriques de compétition et développe des plateformes technologiques innovantes pour différents fabricants d’équipement d’origine (OEM).
Les astres s’alignent pour un retour éventuel de la production d’automobiles au Québec. Laissez vacant par le départ de GM à Boisbriand et la fin de l’aventure de Hyundai à Bromont, le créneau d’assemblage de voitures pourrait renaître, sous le sigle de Peugeot. En marge de l’annonce du partenariat entre Québec et le constructeur de véhicule français, le PDG d’Investissement Québec, Pierre Gabriel Côté, a laissé entendre que ce partenariat pourrait mener à la fabrication des automobiles électriques de Peugeot ici, au Québec.
Alors que le créneau des VE continue de prendre de l’ampleur, Québec a annoncé en janvier un investissement de 350 000 $ pour de nouvelle formations liées aux véhicules électriques.
Les formations, proposées en collaboration par le Cégep de Saint-Jérôme, le Cégep de Rivière-du-Loup, le Centre de formation professionnelle des Moulins ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie de la municipalité régionale de comté de Deux-Montagnes, sont la formation menant à l’attestation d’études collégiales en technologie des véhicules électriques, la formation sur l’installation de bornes électriques, la formation sur la manipulation des batteries haute tension et la formation sur les interventions sécuritaires lors d’un incident impliquant un véhicule électrique.