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Sep

Le contexte géopolitique représenterait un risque de plus en plus important pour les sociétés du secteur des mines et des métaux

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Les dirigeants de sociétés d’envergure mondiale du secteur des mines et des métaux sondés par EY aux fins de son rapport sur les dix principaux risques et possibilités d’affaires en 2023 dans le secteur des mines et métaux considèrent que les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), le contexte géopolitique et les changements climatiques représentent les trois principaux risques avec lesquels leur entreprise devra composer au cours des douze prochains mois.

« Au cours de la dernière année, nous avons été témoins de bouleversements et de changements majeurs, en lien notamment avec la guerre en Ukraine, les événements climatiques, l’arrivée de nouveaux gouvernements dans des régions minières et l’évolution des relations dans d’autres parties du monde, dont l’incidence combinée a profondément influencé le secteur, explique Theo Yameogo, leader du secteur Mines et métaux d’EY pour les Amériques. Conjugués à l’inflation, ces facteurs externes continueront de transformer les risques et les possibilités du secteur alors que les pressions des parties prenantes et des marchés financiers obligeront les sociétés minières à rendre des comptes sur plusieurs fronts. Les sociétés qui peuvent démontrer leur capacité à pérenniser leur modèle d’affaires afin de mieux faire face à la disruption ainsi qu’à l’évolution des relations commerciales en tireront à terme un avantage concurrentiel. »

Les enjeux ESG demeurent la principale source de risques et de possibilités

Même si les faits démontrent que les sociétés du secteur des mines et métaux intègrent déjà les facteurs ESG à leurs stratégies et à leurs processus de prise de décisions et de présentation de l’information, les enjeux qui y sont liés continuent d’être considérés par les répondants au sondage comme le principal risque pour leur entreprise, les changements climatiques suivant de près en troisième position. Les répondants ont indiqué qu’ils s’attendent à ce que la gestion des ressources hydriques (76 %), la décarbonisation (55 %) et la production écologique (35 %) soient particulièrement dans la mire des investisseurs.

« La carboneutralité demeure au centre des préoccupations, mais les sociétés du secteur des mines et métaux cherchent également à atténuer les risques de transition et les risques physiques en général, mentionne M. Yameogo. Les entreprises ont un rôle à jouer pour ce qui est de permettre une transition équitable, en atteignant les objectifs de décarbonisation, tout en tenant compte des répercussions à long terme des fermetures de mines sur les travailleurs et les collectivités. »

L’incertitude mondiale accentue les pression s

Les répondants ont classé le contexte géopolitique au deuxième rang des risques d’entreprise, ce qui constitue une progression pour ce facteur qui arrivait au quatrième rang l’an dernier. Pour 72 % des répondants, le nationalisme à l’égard des ressources constitue le principal facteur géopolitique susceptible d’influer sur leurs activités, les gouvernements tentant de combler l’écart de revenus engendré par les dépenses engagées au cours de la pandémie et de tirer parti de la hausse des prix des marchandises en imposant de nouvelles redevances minières ou en augmentant celles en vigueur.

« L’incertitude mondiale pousse les sociétés à évaluer rapidement l’incidence des alliances, des flux commerciaux, des gouvernements et des taxes et impôts sur leurs décisions d’affaires, souligne M. Yameogo. Elle les force également à définir des zones de recoupement. L’accroissement des interactions entre les facteurs ESG et géopolitiques va de pair avec l’augmentation des exigences réglementaires auxquelles elles doivent se conformer. Ce contexte en pleine évolution oblige les sociétés du secteur des mines et métaux à accorder une attention particulière à l’incidence que les modifications fiscales et réglementaires auront sur leurs activités. »

Les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement apparaissent au classement pour la première fois

Divers facteurs externes et sociétaux, comme l’incidence de la COVID-19, la guerre en Ukraine et la hausse des prix de l’énergie, ont exacerbé les défis qui se profilaient à l’horizon depuis un certain temps. En réaction, les répondants ont déclaré qu’ils s’efforcent d’améliorer la visibilité de bout en bout de la chaîne d’approvisionnement, de tirer parti de la technologie pour rehausser l’exploitation et la performance et d’analyser de manière plus stratégique les nouveautés technologiques et les nouveaux fournisseurs.

« L’incidence conjuguée de cette période de grands bouleversements et de l’évolution rapide des attentes pourrait compromettre la capacité des sociétés du secteur des mines et métaux à générer une valeur durable, ajoute M. Yameogo. Afin d’atténuer les risques et de maximiser les possibilités, elles doivent apporter d’importants changements à leurs activités en adoptant une approche diversifiée et proactive, intégrée à leurs stratégies et à leur processus de planification en général. »

Pour en apprendre davantage sur les principaux risques et possibilités d’affaires dans le secteur des mines et des métaux, consultez le rapport du sondage.

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