Créée afin d’éviter au maximum les fuites commerciales, la carte Priorité Sherbrooke est un programme de fidélisation peu commun au Québec et qui permet aux consommateurs d’accumuler des dollars pour les achats qu’ils effectuent chez les marchands participants. Ces dollars peuvent ensuite être utilisés chez ceux-ci pour se procurer d’autres produits.
« La promotion de l’achat local est au cœur de nos préoccupations, à titre d’organisation qui soutient le développement économique, et qui tente d’innover dans les moyens pour encourager la population à soutenir ses commerçants », avance Bruno Lavoie, le nouveau président de la CCS en poste depuis le 16 juin dernier.
Le succès de l’initiative sherbrookoise est telle que le concept tend à voyager davantage au cours des prochains mois, ajoute Me Lavoie, un notaire de formation. Selon lui, d’autres chambres de commerce ont repris l’idée de Sherbrooke afin de l’appliquer dans leur région respective, devenant du coup « des franchisés du programme ».
Priorité Sherbrooke permet ainsi au consommateur d’augmenter son pouvoir d’achat d’au moins 2 % et de soutenir l’économie locale et ses emplois. En décembre 2013, la CCS est passée en deuxième vitesse avec son projet et s’est associée à Novom, une firme locale spécialisée dans les toutes dernières technologies de la mobilité (téléphones intelligents, soit Android et iPhone), de géomarketing et de localisation. Du coup, les gens voient instantanément leur achat et leur argent qui est déposé sur leur carte.
Depuis la mise en place du système, ce sont plus de 39 000 cartes qui ont été distribuées. La Chambre a enregistré plus de 274 000 transactions d’une valeur moyenne de 25 $, ce qui représente pour plus de 7 M$ de ventes fidélisées parmi les 107 points de vente de la Ville. Ce sont également plus de 36 000 $ par année en publicité qui sont injectés pour les marchands participants.
D’autre part, parmi les priorités de la direction de la Chambre de commerce, le dossier de l’aéroport constitue aussi un gros morceau. Selon Me Lavoie, la communauté d’affaires, entre autres, attend d’avoir une désignation officielle par le gouvernement fédéral.
« Si nous souhaitons qu’il obtienne le plein potentiel pour soutenir l’entrepreneuriat, c’est certain que nous travaillons très fort pour obtenir la désignation, déclare le président de la CCS. Il existe beaucoup de nos entreprises, surtout dans le secteur manufacturier, qui font de l’international et ce serait un avantage pour elles d’avoir un aéroport accrédité. Les entreprises pourraient voyager à partir de Sherbrooke et à l’inverse, elles pourraient être tentées de venir s’établir chez nous avec un aéroport international. »
Ce dossier est d’ailleurs unanimement appuyé par voie de résolution par la Fédération des Chambres de commerce du Québec (FCCQ) depuis le mois d’octobre 2013.
Selon le journal La Tribune, le Centre d’excellence en sûreté aéroportuaire constituerait un projet « unique » en Amérique du Nord évalué à près de 22 M$. Il s’agirait entre autres d’un lieu afin d’y former du personnel de l’industrie de partout au pays.
La FCCQ n’a pas appuyé le Centre d’excellence mais bien l’accréditation de l’aéroport c’est pour cela que j’ai déplacé votre paragraphe.
Enfin, la Chambre de commerce gère un fonds pour faire le pont avec sa relève. Le programme Prêt à entreprendre, qui vise à encourager la croissance et la pérennité des jeunes entreprises, offre un accompagnement global aux entrepreneurs par l’attribution de prêts d’honneur sans intérêt ni garantie d’une valeur pouvant atteindre 30 000 $, jumelée à du mentorat et à un appui technique.
L’initiative est entre autres réalisée grâce à la collaboration du Ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, de la Caisse de dépôt et placement du Québec, du Mouvement Desjardins et Capital régional et coopératif Desjardins, de la Fédération des Chambres de commerce du Québec, de la Fondation de l’entrepreneurship (FDE) et de Québecor.