Dans son tout dernier rapport annuel, le président-directeur général de Laval Technopole, Pierre Desroches souligne « que l’année 2010 est remplie de plusieurs projets centrés sur la nouvelle vitesse que nous voulons donner au développement technopolitain, en accélérant le développement du e-PÔLE et en créant un pôle dédié à l’économie environnementale. De concert avec l’administration municipale, nous nous consacrons aussi à l’émergence de la Cité du Savoir et comptons créer à Laval des outils de développement de l’innovation, de la science et des technologies.
Pour le premier magistrat, le développement économique industriel se poursuit principalement par le biais d’investissements d’entreprises déjà existantes désireuses de s’agrandir. « En 2009, nous avons eu 430 projets d’investissements, ce qui représente 94 % des entreprises actuelles. Et 2010 se poursuit de la même façon. »
La fourchette industrielle obtient 28 % de l’ensemble des investissements, c’est-à-dire près de 423 M$. Parmi les projets majeurs d’agrandissements, mentionnons les entreprises Sanofi-aventis Canada, Boehringer Ingelheim, Labopharm, Cheminées Sécurité International et Viandes Col-Fax.
Le rapport annuel ajoute que les dépenses en recherche et développement sont révélatrices d’une direction que prend le développement de l’économie scientifique et du haut savoir à Laval. « Elles sont des indicateurs de création de richesse, certes, mais aussi d’innovation et de création de nouveaux produits. La R-D occupe donc une place de plus en plus importante dans la richesse lavalloise. »
Le début de la construction de l’usine de biométhanisation devrait s’amorcer bientôt. Elle entrerait en opération d’ici 2013 et sera adjacente à l’usine de traitement des eaux usées. Ce projet de 121 millions de dollars permettra de traiter 115 000 tonnes de matières organiques par année et produira quelque 7 millions de mètres cubes de méthane, un produit qui sera ensuite utilisé comme carburant aux autobus de Laval ou de substitut au gaz naturel.
Avec un taux de chômage inférieur aux moyennes provinciale et fédérale, Laval déclare que les investissements ont permis la création de 1 124 nouveaux emplois, tous secteurs confondus, pour des investissements de plus de 1,5 milliard de dollars. « Depuis que Laval s’est donnée une personnalité économique, elle a sa propre force d’attraction. La ville attire les investisseurs et travailleurs qui veulent travailler ici, s’amuser ici, manger ici et sortir ici », ajoute le maire de Laval.
Laval dispose de plusieurs parcs industriels, municipaux et privés, dont 35 millions de pieds carrés restent à développer. Le maire Vaillancourt estime qu’il faudra encore de 15 à 20 ans pour atteindre la pleine capacité. En 2009, le Groupe Montoni, le Centre Le Corbusier, les Aliments Candybec, Giasson Farragut et Beto-Bloc ont consacré un montant total de 727 millions de dollars dans l’amélioration de leurs infrastructures situées dans le Parc industriel Centre.
D’autres entreprises ont fait de même dans les Parcs industriels Duvernay, A-440, Impact 25 et Impact 440 pour des montants de 21 millions de dollars. Il s’agit des entreprises Boomerang Environnement, Investissement Col-Fax, Carrefour industriel Tomassini, Gestion du Maître, Algon 2000 et Système Intérieur Bernard & MNJ et Associés.
« Lorsque nous regardons la grande communauté de Montréal, le vrai cœur géographique est celui de Laval. Or, avec la compétition de notre réseau routier et surtout autoroutier qui va être annoncé bientôt dans le cadre de notre plan principal de transport, ça va nous permettre d’être encore plus attractif et concurrentiel. À cela, ajoutez les investissements que nous avons obtenus en transport en commun et cela favorise une meilleure accessibilité de la main-d’œuvre pour toutes les entreprises établies sur notre territoire. »
Pour Laval technopole, en plus de créer un pôle consacré à l’économie environnementale, l’organisme précise que 2010 est une année charnière dans la progression de l’économie industrielle, comme celle de la science, du haut savoir et de la technologie. L’innovation, la créativité et l’audace sont les trois mots d’ordre cette année à Laval.
Gilles Vaillancourt est maire de Laval depuis juin 1989 et accomplit son sixième mandat consécutif.