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Sep

L’association minière du Québec s’inquiète pour le potentiel minier du Québec

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Pourquoi le gouvernement souhaite-t-il restreindre l’accès au territoire aux sociétés minières, alors qu’il aura besoin de minéraux pour assurer le succès de sa filière batterie? C’est une des questions que se pose l’Association minière du Québec (AMQ) à la suite de son analyse du projet de loi no 63 modifiant la Loi sur les mines.

« Dans ce projet de loi, pour accéder aux demandes de certaines municipalités moins habituées à cohabiter avec l’industrie minière, on en pénalise d’autres, ouvertes à la voir se développer sur leur territoire. C’est d’autant plus vrai que toutes les MRC ont déjà le pouvoir d’identifier des territoires incompatibles avec l’activité minière. Des amendements sont donc nécessaires pour éviter de soustraire encore davantage de territoires. », a déclaré Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ.

L’AMQ rappelle qu’actuellement, moins de 15 % du sous-sol québécois a historiquement fait l’objet d’exploration. Le potentiel à découvrir est donc énorme. Comme un seul projet d’exploration sur plus de 1000 aboutit à une mine, on comprend que l’exploration et l’accès au territoire sont vitaux pour trouver la mine de demain ou pour prolonger la vie des mines actuelles et ainsi assurer la pérennité de l’industrie minière. C’est aussi cette exploration qui sert de point de départ pour fournir les minéraux et les métaux nécessaires à notre vie de tous les jours et à la transition énergétique mondiale.

L’Association salue l’intention du gouvernement d’améliorer le processus d’octroi des claims, de mieux qualifier les entreprises qui veulent explorer au Québec et de freiner la spéculation qui a créé trop d’incertitudes au cours des dernières années.  

« L’Association et ses membres comprennent qu’une partie de la population soit inquiète ou soulève des questionnements quant au développement minier. C’est le rôle de l’industrie et du gouvernement de la rassurer en lui pointant les nombreuses histoires à succès où le développement minier est aussi synonyme de respect et de prospérité socioéconomique des communautés. Les nouvelles restrictions législatives ne feront que creuser le fossé. », a rajouté Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ.

Ceci étant dit, malgré les points positifs du projet de loi, si l’on réduit les possibilités d’exploration, on réduit également les retombées pour le développement socioéconomique du Québec et de ses régions. Sous l’égide d’améliorer la conciliation des usages ou une cohabitation harmonieuse, dans ce projet de loi, on décide de soustraire de l’activité minière encore davantage de territoires.

Pour l’Association, on ne peut qualifier de conciliation des usages ou de cohabitation cette soustraction systématique de l’activité minière, puisque si l’on veut pouvoir cohabiter de façon harmonieuse, il faut d’abord pouvoir y habiter et ne pas en être systématiquement exclue.

Tous les projets miniers au BAPE

L’AMQ accueille positivement que le gouvernement ait accédé à sa proposition que tout nouveau projet minier soit assujetti à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement et au processus de consultation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). C’était une de ses demandes pour améliorer l’acceptabilité sociale des projets miniers ainsi que pour rendre le processus d’autorisation plus clair et surtout plus prévisible pour le promoteur, la population et le gouvernement.

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