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L’Association minière du Québec dresse un bilan de 2020

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L’année 2020 aura apporté son lot de défis. L’Association minière du Québec dresse toutefois un bilan somme toute positif d’une année hors-norme.

« C’est toute une année qui se termine. Le secteur minier du Québec peut s’enorgueillir de s’en être tiré sans trop d’égratignures grâce à l’engagement de ses travailleurs et à des mesures sanitaires et de contrôle sans compromis. L’industrie minière a été décrétée comme essentielle par le gouvernement du Québec et elle a pris ses responsabilités afin de mener ses activités de façon sécuritaire. Nous pouvons être fiers de nos résultats. »

« La bonne performance des prix de plusieurs métaux a aidé à maintenir forte l’activité minière au Québec. Toutefois, il sera important d’inverser la tendance baissière dans les investissements et les dépenses d’exploration si on veut maintenir au Québec une industrie minière prospère et pérenne. »

Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ

Mars-avril

Après le choc causé par la COVID-19, est venue une démonstration de solidarité, de leadership et de résilience de tous les acteurs de l’industrie minière. Chacun a mis l’épaule à la roue pour proposer sans délai des mesures sanitaires et de contrôle visant à limiter au minimum la propagation du virus sur les sites miniers. Le gouvernement du Québec a reconnu la rigueur des mesures et autorisé rapidement la reprise des activités minières. Force est de constater que les efforts ont porté leurs fruits, puisque peu de cas ont été enregistrés chez les travailleurs du secteur minier. Jamais les aspects économiques ne prendront le dessus sur la santé et la sécurité et c’est pourquoi les sociétés minières continuent de maintenir un haut niveau de vigilance.

Août

Le prix de l’or a atteint un sommet historique à 2 740 dollars canadiens l’once. Nul doute que cela a permis d’éponger certaines pertes liées à la COVID-19 par l’arrêt des opérations, mais également en raison de l’instauration de mesures sanitaires et de contrôle strictes. Pour les mines en opération, l’AMQ estime à plus de 550 millions de dollars les coûts supplémentaires et les pertes occasionnées par les trois semaines d’arrêt du printemps.

Octobre

Le gouvernement du Québec a dévoilé son plan de valorisation des minéraux critiques et stratégiques pour lequel l’industrie minière québécoise sera appelée à jouer un rôle de premier plan, notamment en fournissant les métaux et minéraux nécessaires à l’électrification des transports et à la transition énergétique. Pour l’AMQ, le message qu’envoie le gouvernement positionne le secteur minier comme une réelle solution aux enjeux climatiques et comme une source d’enrichissement à fort potentiel pour le Québec.

L’Association a publié sa plus récente étude sur les retombées économiques de l’industrie minière au Québec dans laquelle on constate une fois de plus la position de l’Abitibi-Témiscamingue comme région minière numéro un. Sur près de 10 milliards de dollars dépensés sur tout le territoire québécois, l’Abitibi-Témiscamingue récolte 3,44 milliards de dollars, alors que la région de Montréal figure au troisième rang avec 1,2 milliard de dollars.

Décembre

Le prix du fer s’est aussi très bien comporté en 2020, alors qu’il a atteint sa plus haute valeur en sept ans à plus de 150 dollars américains la tonne. Cela laisse présager un avenir prometteur pour le développement minier de la Côte-Nord où des entreprises comme Minerai de fer Québec ont annoncé leurs intentions d’agrandir leur site minier.

Des déceptions

Malgré de bonnes nouvelles, 2020 aura aussi apporté son lot de déceptions. C’est le cas avec l’expulsion du Top 10 du Québec dans le classement de l’Institut Fraser sur les meilleures juridictions mondiales où investir. En passant du 4e au 18e rang mondial, le Québec a affiché son pire résultat depuis 2014, signe que l’incertitude qui a régné au cours des dernières années rebute les investisseurs. Ce n’est rien d’encourageant pour l’avenir.

Autre déception : la confirmation, en décembre, par l’Institut de la statistique du Québec de la baisse des investissements miniers en 2019. Contrairement à la hausse prévue de 400 millions de dollars, le Québec a enregistré une baisse de près de 300 millions pour atteindre 2,98 milliards de dollars. En raison de son impact sur la pérennité de l’industrie, l’AMQ s’inquiète de cette baisse des investissements dans les mines du Québec, qui devrait s’être poursuivie en 2020.

À quoi s’attendre de 2021

En 2021, outre les prix de la ressource, il sera intéressant de voir comment le Québec tirera son épingle du jeu dans la mise en valeur des minéraux critiques et stratégiques. Le projet de Nouveau Monde Graphite continuera d’attirer l’attention, comme le développement de la filière du lithium avec notamment la restructuration chez Nemaska Lithium. La reprise des activités à la mine Renard de Stornoway Diamonds a constitué une bonne nouvelle en septembre. Avec un plan de relance crédible et un marché du diamant plus favorable, il sera intéressant de suivre la progression de cette première mine de diamant québécoise.

Avec la pandémie qui pourrait bientôt tirer à sa fin, nul doute que les mines québécoises joueront un rôle clé dans la relance économique de plusieurs régions et du Québec en entier.

Rappelons que l’Association minière du Québec (AMQ), fondée en 1936 et qui représente un peu plus de 48 000 emplois, agit à titre de porte-parole proactif des entreprises minières en production, en exploration et en transformation, des entrepreneurs miniers, des entreprises minières en développement, de même que des fournisseurs, d’institutions, d’organismes sans but lucratif et de divers partenaires du secteur minier.

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