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Apr

Lancement du réseau REPERE – Des ressources disponibles pour les PME

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Sept plateformes de recherche s’associent pour créer REPERE et ainsi se permettre d’acquérir et d’utiliser des équipements si dispendieux qu’aucune université canadienne ou entreprise n’aurait individuellement les moyens d’acheter. Par exemple, le plus récent investissement installé à l’Institut national de la recherche scientifique de Varennes consiste en deux microscopes capables d’étudier des structures plus petites qu’un millionième de millimètre, ce qu’on appelle un nanomètre. Chacun de ces appareils vaut six millions de dollars.

Ces collaborations fructueuses ont été soulignées par tous les participants, dont le président de la PME AEPONYX, Philippe Babin : « En tant qu’utilisateur des équipements de pointe universitaires et collégiaux du Québec, AEPONYX est très heureux de cet avènement. Notre « start-up » n’aurait pu se développer sans accès à ces infrastructures partagées et au savoir-faire des scientifiques qui les opèrent. » AEPONYX développe des puces semiconductrices ultrarapides, compactes et moins énergivores que les actuelles technologies utilisées dans les centres de données pour l’infonuagique et pour les objets connectés à Internet, qui surpassent déjà en nombre les habitants de notre planète et dont la croissance s’annonce exponentielle.

Nanolithographie

De l’autre côté d’une épaisse fenêtre protectrice jaune se trouve un objet unique au Canada : un appareil capable d’imprimer par lithographie avec faisceaux d’électrons des circuits dont les composantes ne mesurent que quelques nanomètres. « Voici un micro laboratoire capable d’analyser le sang, comme l’astronaute David Saint-Jacques a récemment apporté dans la Station spatiale internationale », nous montre notre guide des installations Boris Le Drogoff, responsable du laboratoire de micro et nanofabrication au sein de l’Institut national de la recherche scientifique. L’objet presque transparent a approximativement la taille d’une carte de crédit et pourrait être utilisé par des médecins dans les endroits les plus éloignés de la planète afin de connaître l’état de santé de leur patient.

Malheureusement, pour des raisons évidentes de salubrité, il ne nous a pas été possible de pénétrer à l’intérieur de la principale salle des appareils. « L’environnement doit être absolument propre, sans la moindre poussière. Par exemple, si quelqu’un va fumer dehors il doit attendre plus de 30 minutes avant de pouvoir retourner dans le laboratoire, le temps que sa respiration contienne moins de matières polluantes », ajoute M. Le Drogoff. Le port de vêtements de protection couvrant entièrement le corps y est obligatoire.

Applications commerciales des nanotechnologies

Les possibilités commerciales des nanotechnologies sont immenses et concernent un nombre impressionnant de produits de consommation, que l’on pense à nos téléphones intelligents, cartes mémoires, processeurs, nettoyants et protecteurs de la carrosserie de nos véhicules, vêtements de sport, peintures, crèmes solaires, séchoirs à cheveux, antibactériens, cosmétiques, etc. Les domaines de pointe de la médecine, de l’agriculture, des télécommunications, ainsi que des véhicules connectés avec éventuelle conduite autonome s’ajoutent à tout cela. Le « Projet des nanotechnologies émergentes » publie d’ailleurs une liste grandissante de tels objets.

Une Ferrari pilotée par Schumacher

Mohamed Chaker, responsable scientifique de l’infrastructure de nanostructures et de femtoscience (INF) de l’INRS, a été le premier à prendre la parole pour inaugurer REPERE. Le spécialiste des plasmas appliqués aux nanotechnologies a remercié l’apport du Pôle de recherche sur les matériaux avancés Prima Québec et sa pdg Marie-Pierre Ippersiel. Il a surtout, avec humour, comparé les capacités de REPERE à une voiture de F1 Ferrari pilotée par Schumacher, puisqu’il ne sert à rien d’avoir les meilleurs équipements si l’on n’a pas les compétences et le savoir pour s’en servir correctement. Et c’est précisément ce qu’offrent aux PME REPERE et ses spécialistes, provenant de six institutions universitaires.

Les possibilités quant aux matériaux avancés sont considérables, ce secteur d’activité comptant pas moins de 340 entreprises et près de 33 000 emplois, selon PRIMA Québec. L’organisme offre aux entrepreneurs d’ici de les accompagner dans leur processus d’innovation technologique, de même qu’en mettant à leur disposition des programmes de financement spécialisés. Vraiment, le réseau REPERE et le Pôle Recherche Innovation Matériaux Avancés peuvent vous aider à percer sur la scène internationale.

Par Frédéric Laporte

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