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L’analyse du cycle de vie, un outil de développement durable

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En 1987, sous la signature de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, le Rapport Bruntland nous propose une première définition du développement durable: «un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs». Les années ont passé et le concept de développement durable a évolué. Bien que son émergence ait tardé, sa consécration arrive en 1992 lors du deuxième sommet de la Terre à Rio de Janeiro. Le concept est alors largement médiatisé et l’on élargit sa définition autour de trois aspects: économique, social et environnemental. Ceux-ci doivent se respecter mutuellement afin de limiter les inégalités sociales et les pressions sur l’environnement, tout en répondant aux besoins de tous et chacun. Mais qu’en est-il aujourd’hui?

Si pendant longtemps nous avons cru qu’économie et environnement ne faisaient pas la paire, il en est tout autrement aujourd’hui.

Depuis quelques années, une mode «verte» touche beaucoup de pays occidentaux et pour beaucoup d’industries et d’entreprises, il est dorénavant payant d’être écologique!

Si le consommateur demande des produits de plus en plus «verts» et durables, les entreprises n’ont de choix que de répondre à cette nouvelle exigence. Mais malgré leur bonne volonté, comment celles-ci peuvent-elles prouver leurs efforts de responsabilisation sociale et environnementale?

Parmi les approches que nous retrouvons pour encourager le développement durable, il y a, entre autres, l’analyse du cycle de vie (ACV). Cette analyse est une évaluation des impacts environnementaux potentiels d’un produit sur son cycle de vie complet. Cette méthode, apparue dans les années 70, s’est fait connaître depuis quelques années avec des questionnements comme: Est-il plus «écolo» d’acheter un sapin de Noël naturel ou artificiel? Les ampoules fluo-compactes, qui sont plus économiques à l’utilisation, ont-elles moins d’impacts nocifs sur l’environnement que les ampoules traditionnelles?

L’analyse du cycle de vie peut répondre à ces questions car elle constitue un moyen efficace pour évaluer les impacts environnementaux d’un produit et détecter où, dans la vie d’un produit, ses impacts environnementaux sont les plus importants. Avec l’ACV, une entreprise peut ainsi tenter de réduire la pression d’un produit sur les ressources environnementales en ciblant les étapes problématiques. La particularité de cette méthode est justement de considérer toutes les étapes de la vie d’un produit, de la fabrication, à la transformation, au transport, à la vente jusqu’à la mise au rebut.

Aucune étape, ni fournisseur n’est oublié dans le processus.

Somme toute, plusieurs avantages s’offrent aux entreprises qui souhaitent procéder à l’analyse du cycle de vie de certains de ses produits dont principalement, répondre aux demandes d’une clientèle de plus en plus exigeante et accéder à certaines normes ISO en matière de gestion environnementale de son entreprise.

En attendant que nos instances gouvernementales appuient davantage des initiatives relevant du développement durable, pourquoi ne pas se tourner vers ces quelques compagnies québécoises qui se spécialisent dans l’analyse du cycle de vie pour vous aider à «verdir» votre entreprise. Voilà un beau moyen de se démarquer dans un marché compétitif et satisfaire une clientèle soucieuse de l’avenir de la planète.

Quant au sac de plastique, essayez de ne pas l’oublier la prochaine fois, car vous seriez étonnés de l’impact environnemental que représente un aller-retour à la maison…en voiture bien entendu!

Marie-Élaine Lambert Enseignante en Géographie Cégep Marie-Victorin

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